You're the straw that's crushing my back. You are the salt that's burning my wounds.

Ce que l'on peut déjà constater dès les premières notes de cet album, c'est que l'on navigue en terrain connu. Quand Thirty And Seven ouvre l'album, on a déjà l'impression de prendre le train en cours de marche. Tempo rapide mais parfait, cris clairs ou rauques, breakdown de malade (dès le 50e seconde).

Ce qui frappe également, c'est que la « touche » August Burns Red fonctionne toujours à merveille, on passe d'un rythme à l'autre sans souffler et c'est extra-ordinaire de voir à quel point les mecs sont carrés dans leur manière de jouer. Vous dire que cet album n'est qu'une prolongation de Messengers serait un mensonge et je vais donc m'attarder sur les nouveautés apportées par le groupe, et il y en a pas mal.

On sent que le groupe a pris de la confiance et a la possibilité d'expérimenter des choses qu'ils n'auraient jamais osé ou pu faire sur les albums précédents. Que dire de ce passage mélancolique et limite accoustique au beau milieu d'Ocean of Apathy. Certes la chanson se termine sur un matraquage de caisse claire et de cris mais l'expérimentation est là et elle fonctionne.

Que dire encore de l'intro de White Washed qui s'ouvre sur un riff hyper simpliste bientôt rejoint par une partie de batterie magnifique qui ne peut pas vous empêcher de bouger la tête (violemment). L'intro sera vite oubliée sous le brutal breakdown qui suit « Don't say another word you've crossed the line » ! Mais l'intro est là et elle est restera marquée dans vos têtes.

On continue avec l'intro de Marianas Trench et la chanson qui part sur un rythme entraînant, on avait encore jamais vu ça chez August Burns Red et franchement, ça passe super bien.

Quand les dernières notes de The Escape Artist résonnent, on a droit à du piano seul. Alors que le morceau Piano Man de leur E.P était à mourir de rire, les notes de The Espace Artist sont parfaitement placées et on n'en demande pas plus.

Attention grosse nouvelle : pour la première fois dans l'histoire du groupe, on entend du chant clair. Tout s'explique car c'est une chanson dédicacée à un de leurs proches disparu. C'est Tommy Rogers de Between the Buried and Me qui a été invité par le groupe pour chanter. Je pense donc que ce chant n'est qu'un test car Jake ne chante pas et crie toujours sur le morceau. A la fin du refrain, on en vient même à espérer que le groupe invite d'autres gens pour chanter tellement tout ça est bien pensé.

Je m'arrêterais sur le morceau Meridian qui encore une fois va à l'encontre de tout ce que le groupe nous avait habitué. On assiste ici, impuissants, à un magnifique morceau instrumental de 3 minutes qui alterne la violence et le calme pour nous amener lentement vers les quelques phrases de fin lâchées par Jake. C'est superbe, ingénieux et assourdissant de puissance.

Niveau paroles le groupe a fait encore très fort et quand on sait que ce sont tous les membres qui écrivent et donc expriment une pensée commune, on ne peut que se mettre à genoux. Je m'étais dit une chose lorsque j'avais lu toutes les paroles de Messengers : quasiment chaque phrase pouvait être citée ou bien retenue comme une leçon de morale. Et bien c'est la même chose avec Constellations. Malgré le fait que ces mecs soit des chrétiens, leur paroles sont toujours réfléchies et on est loin des fanatiques qui proclament à bout de champ leur foi. On passe de la remise en question (Thirty and Seven, Existence) au réglement de compte (White Washed, The Escape Artist). Et que dire d'Indonesia, une chanson dédicacée à un de leurs proches décédés dans un accident d'avion. C'est tout simplement le plus magnifique des hommages (sachant que c'est la première chanson dans laquelle on entend du chant clair).

Pour finir, on échappera pas aux extraits de versets et à la chanson finale de l'album (Croisades) directement adressée à Dieu. Alors que Redemption (Messengers) était magnifique, cette dernière croisade est du même niveau. On a beau être athée ou interrogatif, on ne peut que s'agenouiller et se dire que le metalcore a encore de beaux jours devant lui, et ce, grâce à August Burns Red qui anéantit tout sur son passage.

Je déformerais la dernière phrase de Thirty And Seven : ils ont atteint le sommet, maintenant ils transcendent les cieux.
artificier
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le 20 déc. 2011

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