Aujourd’hui, nous nous intéressons au nouvel album de Flavien Berger, artiste français qui a commencé sa carrière en 2014 avec la sortie d’un premier EP « Glitter Gaze ». Son premier album, Léviathan, était quant à lui sorti en 2015, et il avait rencontré un certain succès critique.
Contre Temps est donc sorti le 28 septembre dernier, Il se compose de treize morceaux, pour un ensemble d’une heure environ. Il se distingue du précédent album du fait que la mélancolie très présente dans Léviathan s’est effacé. D’ailleurs, les cinq premiers titres en sont la preuve, comme en témoigne le très enjoué « Maddy La Nuit » . Toutefois, la sensibilité propre à la musique de Flavien Berger est toujours autant présente, comme le montre des morceaux comme « Pamplemousse », morceau à l’ambiance bucolique. De plus, on reste en terrain connu, avec ce mélange de chanson française et de musique electronique. A ce sujet, Flavien Berger nous offre la très belle composition 999999.
Comme toujours, le travail de cet artiste se distingue par la qualité dans les compositions, et dans les textes. On retrouve cet habile jeu des mots et des sonorités qui est sa marque de fabrique, notamment dans le titre « Castelmaure ».
Par ailleurs, Flavien Berger joue avec les atmosphères. On passe de la pure électronique de 99999, à un morceau plus onirique et plus tranquille avec « Intersaison » , pour ensuite se retrouver dans la vivacité de « A Reculons », avec ces légers accents orientaux qui ajoutent une touche certaine d’originalité au morceau Ainsi, l’album est tout en nuances, l’artiste nous amenant dans des ambiances étonnantes. Il mélange sa musique électronique à de nouvelles influences, offrant ainsi un cocktail inédit et de qualité.
La fin de l’album est elle aussi tout en poésie, avec les très remarquables « Hyper Horloge » et « Contre Temps », morceau dans lequel on retrouve d’ailleurs cette nostalgie, cette sensibilité voire cette fragilité propre à Flavien Berger. De plus, on retrouve également avec cette composition l’attachement de l’artiste pour les morceaux assez longs (13minutes), puisque « Léviathan » morceau éponyme faisait déjà un quart d’heure. On apprécie aussi la présence d’une voix féminine et d'un ensemble orchestral qui viennent ajouter une touche de fraicheur à l’ensemble.
Ainsi, une nouvelle fois, Flavien Berger réussit l’épreuve de sortir un album original tout en renouvelant son approche de la musique. On n’est moins du côté de la mélancolie sublimée de Léviathan, même si l’on retrouve ce que l’on appréciait dans la musique de cet artiste : ce côté poétique et touchant, qui nous entraîne à la rêverie.