Rakaa aura été le dernier du trio Dilated Peoples à s’essayer en solo, son 1er album tant attendu par les fans du groupe Californien arrive 10 ans après la sortie du 1er album du crew (‘The Platform’). Si en comparaison à DJ Babu et Evidence, Rakaa est peut être le moins connu du groupe, ça n’en reste pas moins une pièce essentielle qui contrairement aux 2 autres n’occupent qu’une casquette, celle de MC et il le fait très bien. Pour lancer l’album, Rakaa se re-définit dans ‘Crown Of Thorns’ sur une grosse prod du duo de producteurs Sid Roams avec Aloe Blacc qui vient enchanter le refrain. Le dancehall ‘The Observatory’ met en avant les tensions qui nourrissent le climat politique d’aujourd’hui, le tout bien animé par le toaster Mad Lion. Si le trio Dilated People n’est pas réuni ensemble sur un morceau il y a quand même plusieurs collaborations dont le single ‘Delilah’ produit par Evidence dans lequel Rakaa essaye de résister à une femme fatale, une prod typique EV comme le ‘C.T.D.’ de DJ Babu et sa construction parfaite de samples.

Sur ‘Eyes Wide’ (avec Krondon au refrain) Rakaa peint les mauvais côté des rues de Los Angeles et en opposition le latino ‘Mezcal’ (sur une prod de Illmind) démontre pourquoi L.A. est vraiment une ville à part où il fait bon vivre malgré tout. On reste dans la Cité des Anges avec ‘Mean Streak’, un hymne au graffeurs de LA de ces 30 dernières années, ils sont tous cités sans exception sur une prod signé El-P avec Chali 2na au refrain. Si il y a bien 2 beatmakers qui étaient obliger d’être sur le 1er opus de Rakaa c’est bien DJ Honda et Alchemist, le premier est choisie pour organiser un freestyle géant avec un ‘Ambassador Slang’ percutant et le second est invité a lancer Defari, Fashawn, Evidence et Rakaa dans une démonstration de style sans faute. En 1h Rakaa a réussi ce qu’il voulait faire, emmener l’auditeur dans divers ambiances et thématiques qui au final se marient très bien, un très album comme si il pouvait en être autrement avec cet artiste et son entourage.
matic
7
Écrit par

Créée

le 7 mai 2013

Critique lue 93 fois

matic

Écrit par

Critique lue 93 fois

Du même critique

good kid, m.A.A.d city
matic
10

Critique de good kid, m.A.A.d city par matic

L’année 2010 de Kendrick Lamar restera une année charnière dans sa carrière, en sortant le 31 décembre 2009 un projet éponyme (délaissant au passage son pseudonyme K-Dot), le jeune artiste de Compton...

le 5 mai 2013

10 j'aime

undun
matic
8

Critique de undun par matic

Tout a été dit et écrit sur The Roots, un groupe qui depuis plus de 20 ans fait l’unanimité et arrive toujours à drainer fidèlement une audience très large qui va bien au-delà de la planète Hip Hop...

le 7 mai 2013

9 j'aime

Compton
matic
10

The Grand Finale

30 ans après ses débuts remarqués avec le World Class Wreckin’ Crew, Dr. Dre est donc de retour avec un tout nouveau projet. Une carrière bien rempli, qui aura vu Andre Young marqué à jamais...

le 23 août 2015

8 j'aime