Dans un précédent Opus, Nekfeu nous avait envoyé son talent indéniable à la figure, en rendant une copie parfaite, tant sur le fond que sur la forme. Le flow découlait de manière logique, douce avec style, le tout en casant un maximum de références issues de la culture pop et Littéraire. Ce deuxième album m'a demandé plusieurs écoute avant d'être convaincue. Si on est tout de suite séduit par des sons très bien produit comme pour les morceaux squa, saturne et réalité augmenté, certains morceaux sont plus difficiles d'accès en première écoute. Le fenek signe un album cohérent dans ce qu'il dégage : un coté noir assumé. Le problème c'est que même si l'auteur aborde des thèmes de société important comme le déterminisme social, l'échec scolaire, l'hyperconnéctivité, les textes débordent vite d'un trop plein de noirceur, accompagnée de dénonciations consensuelles. En s'enfermant dans un cynisme manichéen certains morceaux perdent de l'énergie (saturne, humanoïde mauvaise graine). Grace à une production très léchée, les titres s'enchaines avec un rythme périodique, ce qui rend l'album très homogène dans sa conception sonore. Pour finir, feu réunit pleins d'artistes qui signes tous des très belles collaboration, mention spéciale à Nepal sur le titre esquimaux qui signe pour moi, le meilleur titre de l'lbum grâce à un flow incroyable.