Dead Letters par Samuel_C_
Le groupe finlandais aura mis presque 10 et plus de trois albums avant de pouvoir traverser les frontières de son pays. En effet, Dead Letters est le 4ème album de ce qui était alors encore un jeune groupe. Après deux albums d'un style ragga-funk, The Rasmus se tourne vers un style résolument plus rock avec Into et confirme sa tendance avec Dead Letters. Porté par le titre désormais mondialement connu In the Shadows, le groupe délivre une suite de riffs véritablement plaisant pour un rock "tout-terrain".
L'album débute avec First day of my life et un riff digne de réveiller le plus endormi des bûcherons. Le titre est propice, malgré ses paroles, à la fête, à cette envie de sauter en foule sur le son saturé des guitares. Puis vient le bien connu ohoh de In the shadows, suivant cette tendance sautillante.
L'album s'enrichit par la suite avec Still Standing et des sonorités plus graves, les inflexions dans la voix du chanteur sont plus notables et bien agréable, le tout porté par une guitare toujours soutenue.
In my life reprend un peu de légèreté, espèce d'hymne à l'indépendance, prompt à faire jumper les foules. Dès la quatrième chanson une chose est clair avec cet album : il est taillé pour le live.
Le début lancinant de Time to Burn déroute les premières secondes avant de reprendre de la lourdeur avec une guitare toujours aussi présente et un véhément "come on !" de la part du chanteur. Chanson sans doute la plus aboutie dans sa richesse (les choeurs sur les doubles refrains, discret mais présents, la variabilité du rythme, la noirceur des paroles) elle est malheureusement suivi par Guilty, son un peu trop riches en "Oh-oh, oh-yeah" venant rompre avec un début d'album pourtant excellent.
Not like the others girls est le titre le plus mémorable de cet album (hormis ITS bien sûr). Son introduction est magnifique, les paroles à la fois douce et sombre, le solo amené d'une manière parfaite, c'est à la fois la chanson la plus longue de l'album et malheureusement la plus courte, tant on aimerait qu'elle dure.
Viennent ensuite The One I love et Back in the Picture, très légères et plus dans un esprit de l'opus précédent (Into), agréable à écouter mais pas inoubliable.
L'album se termine avec Funeral song, reposant sur une mélodie au violon et l'émotion de la voix d'Ylonen, suivant la version, la batterie vient enrichir la musique (ce que je préfère personnellement). Une note triste pour terminer un album malheureusement trop court (45 min !!). C'est trop peu, et un brin irrégulier dans le résultat mais le fait est là, le son est accrocheur, on en veut plus, le rock venu du froid on aime ça.
Note : plusieurs titres viennent enrichir l'album : Everything you Say, If you Ever et What Ever, titres bonus présents sur les singles.
