Club Cheval, c'est l'un de ces groupe qui s’est fait connaître avant même leur premier album.
Réputés pour leurs lives de qualité grâce à cette techno si particulière, sorte de marque de fabrique du crew Bromance, l'annonce de leur premier LP a forcément mis les fans en émoi.
Leur album se devait d’envoyer du lourd, les fans misaient sur un disque énergique et frappant. Mais contre toute attente, les quatre français n'ont pas forcément amené leur musique là où on l'attendait. A défaut d’une techno/house surpuissante et psychédélique selon les styles de Panteros ou Canblaster par exemple, c’est un album R'n'B, très court et qui manque, à mon goût, cruellement de puissance.
Mais cela est presque compréhensible : Club Cheval existe déjà depuis quelques années, malgré un nombre de productions assez faible leur style a été rabâché encore et encore dans les festivals et compilations de Bromance Records. Ainsi Discipline ne marque en aucun cas un début, c'est un "virage" musical en soit même si c'est le premier album du groupe.
Parmi toute cette ambiance reposante, il y a des titres pourtant géniaux : Young Rich Radical ou Discipline (que j'écoute en boucle), mais le reste se perd dans des ambiances vaporeuses qu’on oublie assez vite. A noter aussi les interludes, une pour chaque membre, trop nombreuses.
Je salue la prise de risque du groupe, et aussi l'univers graphique de l'album que j'adore pourtant, mais je conclurais en disant que ce "6" est entièrement personnel : ce n'est pas ce que je préfère musicalement et ce que j'attendais de la part de Club Cheval.