Distance Inbetween par Michaël Bruce

THE CORAL est une sympathique histoire qui en 14 ans a semée 8 albums de tenue plus ou moins honorable. Leur premier LP était une gentille pépite, leur deuxième leur meilleure oeuvre, avant que les suites ne se diluent dans des sons plus lourds et plus intenses mais bizarrement plus amorphes. Avec une formule qui ne se renouvellera jamais, THE CORAL rentrera rapidement dans le rang aux cotés de ceux dont l'on se fout éperdument de savoir s'il y a ou non une de leur galette dans les bacs. Leur album éponyme de 2002 les avait propulsé à la cinquième place des charts britanniques, une époque où il était coutume de croire de l'autre coté de la Manche que chaque premier LP était la dernière merveille du monde. Depuis, je pense que les anglais ont abandonné cette recherche éperdue du nouveau meilleur groupe de la planète, ils ont compris que leur pays ne produisait plus grand chose de pertinent depuis des lustres. Comme beaucoup d'autres artistes, THE CORAL n'aura été pour l'auditeur qu'un espoir fugace.

Alors, si l'on ne frissonne pas non plus avec DISTANCE INBETWEEN, ce dernier voyage sonore évidemment très référencé 60's possède une ambiance attachante qui attire les sens. Sans doute revitalisé par une pause salutaire de six ans puis des départs et des arrivées en son sein, THE CORAL aura su prendre son temps et mettre à plat des idées bien plus enthousiasmantes. Avec ses premiers rayons de soleil, une température en hausse, le printemps est une bonne période pour écouter ce disque charmant. Avant de passer à autre chose.