En 2012, Meek Mill sort son premier album suite à sa révélation au grand publique par Rick Ross sur les compilations MMG (Maybach Music Group) qui montrent le jeune de Philadelphie comme un artiste à suivre grâce à la qualité de son rap, et son énergie. Dreams and Nightmare contient la fameuse introduction au titre éponyme (qui est peut-être le meilleur morceau de sa carrière) où Meek Mill est monstrueux.
Trois ans plus tard, il sort Dreams Worth More Than Nightmares et on sent de grandes ambitions pour cet album, au vu notamment des productions et des featurings, mais n'est malheureusement pas Rick Ross qui veut. Si Meek Mill rappe toujours aussi bien sur son album, il ne va pas du tout dans la direction où il devrait aller en essayant pleins de tentatives pop et en s'éparpillant beaucoup trop. Le projet contient quelques morceaux réussis comme Check où il maîtrise bien son style de rappeur énergétique que l'on écoute pour se motiver pour aller au sport (la fameuse scène d’entraînement de Creed en est le symbole), ceux-ci sont noyés dans un amas de featurings qui, sur le papier pourraient fonctionner, mais on oublie totalement la présence du rappeur sur son propre album tellement il se fait bouffer par chaque invité (ce qui va lui coûter beaucoup sur R.I.C.O avec Drake). Dreams Worth More Than Money est à l'image du second morceau Classic avec Swizz Beatz, pas désagréable à écouter mais assez grossier dans son approche. De plus, les références à 2Pac me paraissent un peu exagérées malheureusement (même si c'en est une qui l'a révélée grâce au morceau Tupac Back).
Finalement, si j'ai envie d'écouter Meek Mill, ce n'est pas pour écouter des refrains de The Weeknd ou de Chris Brown. Laissons ça à Rick Ross qui lui a assez de présence et est capable d'une meilleure direction artistique pour magnifier ces performances des chanteurs. Encore une fois, l'album n'est pas désagréable à l'écoute, mais ce n'est absolument pas vers là que devait se tourner le rappeur pour faire un bon album.