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Electric Cafe
7.1
Electric Cafe

Album de Kraftwerk (1986)

Album qui marqua ma découverte et mon adoration pour ce groupe, sans aller jusqu'à dire qu'il est oublié, on conviendra qu'il est bien souvent laissé de côté, derrière les albums précédents tels que ComputerWord, Autobahn, et même Radioactivity.
Peut-être pas mon album préféré, mais un grand coup de coeur. C'est clairement l'album le plus proche des influences de Kraftwerk en musique savante, on y retrouve à merveille les procédés stylistiques de Glass (plutôt que Reich il me semble, mais là-dessus il faudrait faire une étude plus approfondie, en tout cas bien plus que Riley) dans la répétition de figures instrumentales. Je pense directement au morceau Electric Café ou Sex Object (mes préférés de cet album). Ces figures sont ici très délimitées, séparées, ce qui est plus représentatif de la culture techno que des influences minimalistes et répétitives. La voix, froide au possible, parachève l'ambiance de ce morceau.
Le morceau The Telephone Call est un petit bijou d'humour et d'intelligence de composition, tous ces bruits téléphoniques qui réussissent à constituer la majeure partie d'un morceau cohérent. Plus que ça, on pourrait voir ce morceau comme une porte ouverte après les expériences de la musique concrète dix à vingt ans avant, vers quelque chose de plus populaire, de moins savant, d'ouvert à la culture des masses.
Je passe sur Musique non stop que j'apprécie beaucoup mais tout de même moins que les autres. Il manque de musicalité, morceau bien plus rythmique (abandon des ostinatos musicaux, fond musical à peine sensible) qui plaira sans doute mieux aux vrais amateurs de techno.
Techno pop est quant à lui un petit ovni très amusant, un peu funky, qui reprend les figures musicales répétitives qui me sont chères, avec une ligne rythmique aux sonorités sèches mais agréables.
Boing Boom Tschak tient son titre d'onomatopés répétées durant le morceau (les petits plaisantins !), la rythmique y est incisive, puissante, assez jouissive, et la mélodie qui apparait en pointillés et en échos est très bien.

Pour résumer, je dirais que c'est un de leurs albums qui regroupe le plus d'influences différentes, de la funk à la musique répétitive en passant par divers mouvements de techno que je ne différencie pas très bien. Tous les éléments de leur style y sont présent, qu'ils tentent même souvent de dépasser. On y trouve aussi un humour presque omni-présent assez inhabituel. On reconnaît aisément un album de fin de carrière, de maturité, avec les avantages mais aussi les défauts que ça lui confère.
Adobtard
8
Écrit par

Créée

le 15 sept. 2012

Modifiée

le 23 sept. 2012

Critique lue 501 fois

11 j'aime

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Adobtard

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