Ressusciter encore !

Electric ladyland 1968 ! Déjà ! le temps passe, la trame s'effiloche mais l'esprit demeure. Hommage à l’esprit de Jimi Hendrix par Popa "quintal (plus en fait !)" Chubby. Avec Stevie Ray il est certainement le meilleur exégète des titres Hendrixiens. La bête de scène, sa connaissance des morceaux du maître, son amour pour sa musique et la demande des fans ont conduit à l’enregistrement de ce triple album rugueux où le style agressif bouscule le blues et l'enflamme. Plus de deux heures "In the heat of the Blues/Rock" pendant lesquelles le king du Bronx où il naquit s'accapare et met le feu en power trio à la légende impérissable de Jimi. Ça sent bon la stratocaster au son bien trash un rien fuzzy, pas trop saturé : salissure maîtrisée ! Le blues de Popa sent l'arrière salle sombre d'un bar enfumé où les clients se regardent de travers en pensant aux "affaires" et son chant nerveux n'est pas là pour les calmer. Même quand il entonne le si doux "The wind cries Mary" on sent la force, le punch et l'énergie animale qui se dégage du bonhomme. Les deux premiers CDs sont capturés live dans l’intimité d’un petit club de l’état de New York au Corner Stage suit un CD studio dans lequel Popa a enregistré tous les titres de Jimi qu’il avait regretté de ne pas avoir joué sur scène. Qu'on ne s'y trompe pas ce n'est pas un simple triple album de reprises.
PC fait vivre la musique il s'en imprègne et se fond complètement en elle pour ressusciter l'oeuvre, ressusciter Jimi, encore et encore !

Je réécoute donc Electric Ladyland ! Tout est là, toute la musique de Jimi hendrix et par dessus tout cette planerie psychédélique que Popa touche du doigt.