Deux ans après Teflon Don (album dont j'avais déjà parlé) où Rick Ross est au sommet de sa forme et de son rap, vient la fin du règne du Biggest Boss comme dans tout bon film de gangster.


Parler de fin d'un règne est exagéré tant Rick Ross est encore excellent sur son album, mais on ne ressent plus la fraîcheur et la hargne qu'a l'artiste en 2010 avec Teflon Don et tout les incroyables couplets qu'il offre sur d'autres morceaux. Il apparaît ici comme étant plus posé et commence à accepter de faire partie des «anciens» du game. Il s'assoit d'ailleurs à la table de Jay-Z et de Dr. Dre sur l'excellent 3 Kings et est totalement à sa place, on apprécie de le voir à ce rang et de l'accepter. On ressent donc sur God Forgives, I Don't que, bien que Rick Ross ne surprenne moins, sa formule fonctionne parfaitement et il peut commencer à se reposer sur les fondations solides qu'il a posé, comme bien sûr sur un autre opus des Maybach Music (ici le quatrième avec Ne-Yo) ou encore sur l'élégant Ten Jesus Pieces. On a presque parfois l'impression de voir une suite à Teflon Don tant ce projet est similaire, le plus évident étant bien sûr Hold Me Back qui est quasiment identique à BMF ou Mc Hammer sur l'album précédent, mais aussi dans l'agencement des morceaux (bien que cet album soit moins condensé, il faut bien du temps pour Ross de présenter ses signatures: un certain Meek Mill et un jeune Wale). Le rappeur croise aussi le fer avec André 3000 qui fait une nouvelle fois une superbe apparition sur Sixteen, vive le rap.


Finalement, j'aime beaucoup cet album car j'aime Teflon Don, celui-ci étant une sorte de mise à jour de l'autre.

rapchroniques
7
Écrit par

Créée

le 6 déc. 2021

Critique lue 29 fois

1 j'aime

rapchroniques

Écrit par

Critique lue 29 fois

1

D'autres avis sur God Forgives, I Don't

God Forgives, I Don't
SimonMon
7

Critique de God Forgives, I Don't par SimonMon

Le genre de musique à écouter en savourant un verre de bourbon et un cigard cubain dans un jacouzi en marbre.

le 14 mai 2013

1 j'aime

God Forgives, I Don't
popsi_netn
6

Critique de God Forgives, I Don't par popsi_netn

Sur God Forgives, I Don't, Rick Ross ne réinvente rien en terme de "gangsta" rap mais ne gâche rien non plus, lui qui n'a jamais brillé pour la qualité de ses précédents albums. Rozay livre la...

le 30 mars 2014

1 j'aime

Du même critique

Late Registration
rapchroniques
10

Kanye et toutes ses facettes

Seulement un an après la sortie du game-changer The College Dropout arrive sa suite Late Registration. Si le premier album de Kanye montre à tout le monde qu'il n'est pas juste un beatmaker et qu'on...

le 15 nov. 2021

5 j'aime

The Plugs I Met (EP)
rapchroniques
7

Benny s'impose

Benny the Butcher est plus ou moins le troisième du trio de base de chez Griselda après Gunn et Conway. Il va tout de même avec le temps réussir à s'intégrer parfaitement dans la dynamique du label,...

le 1 août 2022

4 j'aime

1

Cocodrillo Turbo
rapchroniques
8

Le crocodile

On n'avait pas vu Action Bronson depuis quelques temps. Depuis son dernier album Only for Dolphins, le rappeur a perdu du poids et apparaît bien plus en forme. Il est de retour avec son dernier...

le 4 mai 2022

4 j'aime