Mais quelle chiantise et quelle arnaque mes aïeux.
Pour un truc tagué jazz, dark jazz, avant-garde jazz, post-rock voire experimental rock (fait assez peu relaté, mais le groupe, à sa formation, n'a rien à voir avec le jazz, opérant vers une sorte de doom metal / sludge metal ayant posé quand même quelques fondations de son style lent, sombre et minimaliste, ainsi, Gore Motel est peut-être la transition vers son style de prédilection et peut-être que le groupe se cherchait encore à ce moment-là), ce machin est quand même ultra pauvre, se vautrant lamentablement dans tout ce qu'il essaye d'entreprendre (essaye-t-il seulement, voilà déjà une bonne question), que ce soit l'aspect minimaliste (ça peut être intéressant, mais à condition de ne pas avoir une instrumentation aussi pauvre et aussi peu d'idées, on ressort clairement la même merde à 12 reprises, avec toujours le même schéma et cette pauvre batterie, cette pauvre basse en phase d'accordage, ces pauvres claviers, et cette pauvre guitare elle aussi en phase d'accordage, et ces morceaux pourtant pas forcément très longs mais qui semblent durer une éternité) ou pour installer une atmosphère (à part un groupe en train d'accorder ses instruments, peu d'images viennent en tête, les titres des morceaux sont plus évocateurs que leur contenu qui les gâcherait presque, c'est dire).
Gore Motel prend moins les gens pour des jambons que son successeur, mais il arrive à être encore moins digne d'intérêt (l'aspect drone dont il se dote lui ajoute un petit quelque chose, que ce motel miteux n'a pas alors qu'il retient l'auditeur pour pourtant deux fois moins de temps, et vu ce qu'il propose, c'est encore deux fois trop long !), coup de génie digne du Bruce Lee qui figure sur la pochette à n'en pas douter.