Que se passe-t-il quand un groupe ou un artiste arrive au bout de ce qu'il avait à dire ?
Grand Blanc en a fini avec la rage, il est grand temps pour ce groupe de se réinventer.
Cet album c'est le symptôme de cette métamorphose, c'est le silence laissé après avoir trop gueulé, quand on a plus de voix. Ressurgit alors quelque chose qui, au fond, a toujours été là au sein des anciens albums du groupe.
On ne sait pas vraiment si c'est calme ou triste, si c'est nostalgique ou mélancolique, la seule chose sûre c'est qu'on est très loin, très haut. Des grands concepts et soudainement des zooms sur des petites choses proches. Des petites mélodies simples et d'un coup des explosions, qui sont d'autant plus impactanctes qu'elles sont rares dans l'album.
C'est le contraste entre la petitesse et l'immensité des choses, et la beauté du lien qu'il y a entre ces deux échelles.
Un peu de bruitisme aussi, un peu de synthé, le groupe n'hésite à aucun moment à utiliser ce qui lui est nécessaire pour faire passer les émotions, qui sont, au final, dans un panel plus large qu'on ne pourrait l'imaginer quand on commence l'écoute.
Grand Blanc va-t-il finir par devenir les Microphones à la française ?