J'ai découvert Innuendo bien après le décès de Freddie Mercury et pourtant, c'est l'un de mes albums favoris de Queen. Cet album est peut-être celui qui a le plus traumatisé les fans du groupe qui ont vécu la mort de Freddie Mercury.
Pour comprendre l'impact de cet album, il faut évoquer le contexte de cet album. D'abord, il faut prendre en compte que cet album sort deux ans après le précédent (The Miracle) lui-même sorti trois ans après son prédécesseur (A kind of magic). A la simple vue de la poche de l'album, l'on pourrait s'attendre à ce que les chansons soient légères et gaies... Certaines le sont, d'autres moins...
L'album commence par Innuendo, un morceau comme Queen n'en avait pas livré depuis des années rappelant son glorieux aîné Bohemian rhapsody par la variété des styles qui le composent... Un morceau de hard rock puissant incluant un petit passage opéra, un morceau de hard rock puissant incluant un petit morceau de flamenco... Du Queen dans toute sa splendeur.
Le second morceau s'intitule I'm going slighty mad et il n'est guère plus rassurant que le premier, certes, il est beaucoup plus doux mais l'on perçoit que quelque chose de particulier entoure cet album et ce second morceau ne rassure pas totalement.
Le troisième morceau, Headlong, est d'avantage dans la lignée des précédentes productions du groupe et tend à rassurer l'auditeur.
Le quatrième morceau n'est pas le plus passionnant. I can't live with you présente un questionnement sur les états d'âme d'un homme en pleine séparation.
Plus introspectif, Don't try so hard est un véritable morceau de bravoure du répertoire de Freddie Mercury qui a recours, pour l'occasion, à une voix extrêmement aiguë.
Contrastant très fortement avec le morceau précédent, Ride the wild wind est un morceau plus étrange avec de nombreux synthés, des bruits de voiture de course et une voix bien plus grave que d'habitude pour Freddie Mercury.
Ovni dans cet album, le superbe All God's people est un morceau concilliant le rock, le gospel et les envolées lyriques de Freddie Mercury. Un très beau morceau.
Retour à l'introspection avec l'une des plus jolies balades de Queen, These are the days of our lives. Le texte est profond, plus profond que de très nombreux textes du groupe. Le clip est aussi un petit bijou d'animation.
Alors que la légèreté présente sur la pochette semple s'être définitivement évaporée au fil des morceaux précédents, Delilah semble sortir de nulle part. Freddie Mercury aime ses chats et l'un d'eux s'appelle Delilah et il avait envie de le chanter... Sacré Freddie Mercury... Faire miauler les autres membres du groupe était probablement sa dernière facétie...
Retour au hard rock avec The Hitman, sa grosse basse, ses riffs de guitare, un chant très puissant... Les amateurs de hard rock s'en délectent encore.
Les amateurs de guitare, eux, se délectent encore du morceau suivant : Bijou. Un solo de guitare de 3 minutes 37 secondes juste interrompu par quelques phrases de Freddie Mercury.
Puis arrive la douzième et dernière chanson de cet album : The show must go on. Le titre ne laisse pas deviner l'ampleur de ce que l'auditeur va entendre...