It's Me God
7.6
It's Me God

Album de Breach (1997)

Si aux Usa,en 1980, on observe le rock se faire monter un v8 avec l'arrivée du métal.
C'est en Suède, une dizaine d'année plus tard que l'on verra le moteur gonflé à nouveau.

Breach et Refused en sont les têtes de proues, ceux sur qu il faudra compter. Et contrairement aux cainris qui nous gardaient le meilleur pour le début, les Suédois vont nous réserver ce qu'ils ont de plus original et créatif pour la fin.

Pourquoi un pays comme la Suède va engendrer la naissance du rock le plus crade et le plus énervé? Parce que ils regardent plus loin que le bout de leur nez. Le monde qui les entoure a visiblement un goût amer qui ne leur revient pas.

Breach (une violation, une brèche, ce qui enfreint la loi, une atteinte, un abus) est donc un groupe de musique Hardcore naît en Suède à la grande époque de ce style:1994. Leur deux premiers albums sont une livraison de hardcore en bonne et du forme. Répétitif, lourd, hurlé, son crasseux, à vous de voir si ces adjectifs sont des points positifs ou négatifs.

Je retiendrai quand même "Detached Publi Holocaust" qui mériterait une remise au goût du jour car ce morceau annonce la suite méchamment.

Breach est donc un groupe mythique aujourd'hui, une légende inégalable. It's me God, un chef d'oeuvre qui amorcera une pièce maîtresse qui déterminera l'OVNI inclassable, intemporel "Kollapse".

Breach en quelques liens:
Soirée de mariage: https://www.youtube.com/watch?v=LX8P5kBBI5w
Live 1997 qui démarre sur de leur meilleur morceau Deadheads: https://www.youtube.com/watch?v=oqlDHUeJsCA
Un clip: https://www.youtube.com/watch?v=UX7LZz1TFkw
Une interview: https://www.youtube.com/watch?v=NHaBu9RHvB4
Un live d'adieu: https://www.youtube.com/watch?v=Utx_EwfwJyg
En entier mais de mauvaise qualité: https://www.youtube.com/watch?v=0SoBJTSRtTY, à 1:06 commence Lost Crew, jouer plus vite avec une voix... De quoi vraiment regretter de ne pas avoir pu être présent ce jour là.

Interview de Thomas Hallbom: http://www.creative-eclipse.com/file/interviews27.htm

"It's me god", 37 minutes de rage intensive, doux parfums extrait de la noirceur des fleurs du mal, mais avec classe.
Valid excellent morceau pour nous préparer à l'apocalypse jouissif de Breach, On entend tout de suite la différence avec le passé: meilleur son, et surtout, une très grande variation de riffs, de rythme, les différentes guitares étant exploitées parfaitement. On a plusieurs chansons en une et qu'est-ce que c'est bon!! Dans cette intro, lorsque le chanteur "arrive" on pourrait croire que l'on est passé à la plage suivante...
La partie basse du deuxième morceau est excellente, on est toujours bien placé entre le rock'n roll façon AcDc et le métal de Black Sabbath le tout parfois exécuté à la mode Trash. Je suis vraiment sur le cul d’entendre autant de détails, de breaks, un chant toujours hurlé mais très nuancé, bien plus qu'avant.
Deadheads... La purge! L'intro phénoménal j'en aurai bien manger pendant trois minutes! Mais les Suédois vont surprendre tout le long du morceau, comme si, à aucun moment, ils souhaitaient se reposer sur leur laurier. Chaque partie est une réussite et aurait pu faire l'objet d'une piste chacune.
La quatrième piste renoue avec le passé de fort bel manière, un morceau brut, sans contour, du gros hardcore dans la face... Puis vient l'orage.
Clot, entre Punk, rock, métal, trash, se morceau risque d'aggravé votre cas, quel qu'il soit! Un très grand moment de la musique hardcore.
Ce riff, de la sixième track, James Hetfield aurait aimé le trouver. Ces "cassures" dans le rythme... Le jeu de batterie est hors-norme!
Comme si nous n'avions pas assez plongé dans le puits sans fonds des ténèbres, Replenish the empty vient accélérer le rythme, pour nous y emmener plus vite! Moins sombre que tout le reste de l'album, on peine à reprendre son souffle malgré tout.
Depuis le début de l'album, entre chaque piste, on pouvait entendre un son étrange, couvrant le silence absolu: comme le battement d'un drapeau face au vent. Ce son, accompagné de bruit étrange: une sorte de sonde, des pics aigus comme des messages perdus dans l'espace, puis au bout d'une minute, quelques notes de guitares: Lustmord n'est pas loin. Puis, très vite, on nous arrache à notre rêve: la batterie tribal, la distorsion des guitares: l'escadron de l'Enfer approche à grand pas!
Ce que j'apprécie avec Breach, c'est l'uppercut, le son ne prend jamais de détour, c'est brut, sans emballage, on s'en prend plein la face: pas de morceau de trois plombes qui démarrent en 5 minutes (désolé pour Tool et Neurosis).
Presume the Forgotten est un morceau énorme, entouré de passage d'Ambient envoûtant: la pause nécessaire à l'équilibre de l'album.
Blood Lines, 1:36 où, à nouveau, des passages ultra-violent laissent la place à la basse. Les 30 dernières secondes sont énormes, on en redemande!
In my realm se range à côté de Clot: sa part vite et ... le passage à la 39ème seconde est jouissif. Que dire du Break à la première minute?! C'est La Bo de la guerre des tranchée, la Bo d'un cancéreux en phase terminale, la bo d'une personne qui a trouvé les bons arguments pour se convaincre que la mort est plus précieuse que la vie.

Divine, c'est le testament de Dieu. Vrai trésor de riffs, de cassures, de lignes de basse endiablées: Breach annonce la suite!

Breach est un moteur pour moi, souvent associé à une catégorie voulant être sombre et déprimante, dans mon cerveau cela me donne la pêche, l'envie de tout défoncer sur mon passage, de tout vivre à fond.

It's me god, n'offre pas encore les expérimentations de Gheeà par exemple, mais ce n'est pas le moment. L'heure est à la sublimation du Hardcore pur et dure, sans fioriture, sans blabla, sans break de trois plombes, sans intro assurant une certaine masturbation créative. Breach est bientôt prêt à nous achever mais pas encore. Pour arriver à Kollapse, il faut continuer sur le chemin tortueux de la créativité sans contours: pas question de devenir des pales copies de leurs maîtres, laissons le soin à Neurosis de faire du Neurosis.

It's me God, bien trop méconnu, est quand même dans la plupart des listes de top 100-500 des albums de métal un peu partout sur le net. Et plus le temps passe, plus ce groupe devient célèbre. Désormais mort, il ne risque pas le syndrome fatale des groupes fuyant le célébrité mais fardeau inévitable quand on est de très bons musiciens, bien produit et surfant sur une vague géante parcourant la surface de la terre: Breach n'est pas un monstre mais bel et bien un ange, un vrai, un guerrier de la désolation et de la dégradation du monde...

Our First embrace,
In that realm there's no expansion,
Aeon endless age, how long will it last,
Destroy that sacred heart,
They will rise,
For some the soul is mortal.
Turn me around drag me through hell,
I guess it's fate,
Present is further than distant.

My only name is YOU.
Ratherbealive
10
Écrit par

Créée

le 30 avr. 2014

Modifiée

le 2 mai 2014

Critique lue 179 fois

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