Le crépuscule avant la légende

C’était un album qu’on attendait au tournant, et SCH ne nous a absolument pas déçus.

Il introduit parfaitement son propos, sa saga, avec ce prequel. On sent une vraie sincérité, des sonorités parfois rock comme sur Crois-moi, des choses plus brutes, presque drill comme Garcimore ou Quoi. C’est un album qui m’a vraiment transporté, avec une couleur et un ton uniques : un truc très été, très ensoleillé… et en même temps très nuit. C’est la chaleur de l’été avec une lumière qui tombe.

Les prises de risques, cette fois-ci, sont parfaitement réussies. Hell’s Kitchen, par exemple : je n'arrive même pas à le considérer comme une prise de risque tellement il passe bien. Les sons s’enchaînent naturellement, l’album s’écoute super vite, sans coupure.

On est avant JVLIVS I, avant le grand mafieux. Et je trouve ça parfaitement réussi : on est dans le banditisme, mais sans tomber dans le trop épique ou le trop charismatique. Ce serait bête de donner la même aura que Julius, le personnage ou son premier album.

Là, SCH trouve le bon dosage : il y a un côté jeune, brut, sale, presque “A7”, qui colle parfaitement à ce que doit être un préquel. On sent l’origine du personnage, sans trahir la suite. Et ce qui me plaît énormément, c’est qu’on passe par beaucoup d’émotions différentes, beaucoup d’ambiances différentes, tout en gardant une vraie cohérence et une vraie structure.

Pour moi, c’est une réussite.

Alors moi, je dis bravo SCH.