Gitchy gitchy ooh la la, da doo ron ron.

Ce nouvel album des Reines de l’âge de pierre ne va certainement pas plaire à tous les fans, c’est certain. Enfin le dernier album, Era Vulgaris, n’avait pas réussi non plus à contenter tout le monde alors que l’album était résolument bien plus fun que les précédents. Et en même temps on sait bien que beaucoup de ces fans là voudraient un Songs for the Deaf 2 mais ce n’est pas prêt d’arriver et personnellement je préfère qu’un groupe parte sur quelque chose de différent plutôt que de faire à chaque fois le même album. Logique non ?
Et avant de commencer à dire quoi que ce soit sur …Like Clockworks, je peux déjà avouer que j’en suis fan et je suis même prêt à annoncer qu’il s’agit là de mon album préféré du groupe.

On commence les hostilités sur Keep Your Eyes Peeled, le morceau le plus menaçant et à la fois le plus inquiétant de l’album. On reconnait tout de suite le style si particulier du groupe et surtout de Josh Homme.
Les morceaux suivants sont complètement différent, à croire qu’on écouterait un tout autre album, d’un côté on a Sat By The Ocean avec son son presque Pop Rock. De l’autre The Vampire Of Time And Memory retrouve la sonorité sombre du premier titre mais surtout un ton bien plus tristounet et synthétique, pas si loin d’une composition de Trent Reznor.
If I Had A Tail se présente comme l’incontournable titre extrêmement entêtant, on comprend finalement rapidement ce que vient faire ici Alex Turner des Artic Monkeys et pourquoi s’en plaindre…bien au contraire, personnellement il s’agit là d’une des chansons que je réécoute encore et toujours en boucle.
My God Is The Sun est comme un véritable retour aux sources, une chanson d’une qualité incroyable et très proche de ce que QOTSA nous a habitué.
Alors que la chanson précédente était franchement Rock et rythmée Kalopsia vient casser ce rythme effréné en imposant une sorte de balade quasi angoissante et déconcertante. Et qui voilà ? Trent Reznor ? Même si il est loin de son habituel son synthétique, ce presque duo est certainement mon titre préféré.
C’est la fête avec Fairweather Friends, après avoir ralenti la cadence Josh Homme semble vouloir repartir de plus belle. Reznor reste mais se fait plus discret pour laisser la place à…Elton John ? Oui même si on ne l’entend pas autant de Reznor dans la chanson précédent, Sir Elton est bel et bien présent. Il n’est pas non plus le seul de la partie puisque Mark Lanegan est même là.
Mais qu’est-ce que j’entend là ? Quelque chose de dansant. Une fois de plus Josh Homme aime nous surprendre dans cet album.
Après s’être plus ou moins amusé avec les deux chansons précédentes, I Appear Missing vient à nouveau changer le rythme. On retrouve encore une fois un son quasiment sinistre et lancinant à la fois.
Et voilà tout se termine sur le morceau titre, Like Clockwork. C’est l’apothéose, la gloire atteint Josh Homme ainsi que ces différents compagnons de route. Ils arrivent ici à garder une certaine sensibilité tout en montant légèrement en puissance.

Like Clockwork, l’album tout entier, pourrait s’apparenter à un Opéra. Josh Homme a réussi, comme il adore le faire, à réaliser un futur classique comme personne d’autre ne sait le faire. Mais pour une fois il réussit à casser ses habitudes en proposant un album qui semble assez personnel et mature mais surtout véritablement déconcertant.
Comme quoi, il est bien possible de faire du neuf tout en gardant ses codes qui ont fait sa réputation.