Qui : Les Flecktones (Béla Fleck, Victor Wooten et Roy Wooten) ainsi que des musiciens guests (parmi lesquels Sam Bush, Chick Corea, Branford Marsalis le frère de Wynton, etc.)
Quoi : Live Art est une compilation de morceaux lives joués entre 1992 et 1996.
Label : Warner Bros
Comment l'écouter : ce double CD d'une jovialité sans bornes s'écoute très facilement, et accompagnera aisément vos festivités. Cependant certains passages techniques requièrent parfois un minimum d'attention. Prévoyez également de bonnes basses pour profiter à fond du jeu de Victor Wooten
Meilleur morceau de l'album : Stomping Grounds (ou More Luv)
Lien d'écoute : https://www.youtube.com/watch?v=sXlxUSVwYIE


Véritable voyage musical, le virtuose du banjo Béla Fleck et ses Fleckstones nous invitent à embarquer avec eux sur leur bateau bigarré. Naviguant habillement dans un océan de styles musicaux, cet album nous transporte aux quatre coins du globe (du morceau New South Africa à Far East medley) : tantôt vers le country/bluegrass, tantôt vers le jazz funk, s’arrêtant en chemin pour nous faire découvrir des percussions africaines ou un mélange étrange entre reggea et musique celtique, le capitaine Bela Fleck mène son bâtiment d'une main de maître.
Sa virtuosité au banjo nous propulse bien loin des présupposés et clichés que l'on pourrait avoir sur cet instrument si peu usité, et dont nous n'avons pas l'habitude. Soutenu dans sa folle cavalcade par la basse enivrante du grand Victor Wooten, on se prend à sourire lors des questions-réponses que se balancent les musiciens (surtout sur le morceau Stomping Grounds), nous absorbant au passage dans le tourbillon de bonne humeur communicative dégagé par cet album.
Tant et si bien qu'on en oublierait presque avec quelle virtuosité les différents protagonistes manipulent leur instrument. Le morceau Blu-Blop est alors l'occasion pour eux de nous le rappeler : effets électroniques sur le banjo, batterie, piano et basse déchaînés, ce jazz endiablé fait office de vitrine du talent de chacun.


L’album se fend d'un bon nombre de morceaux atypiques (en faisant sa richesse), dont le tenant du titre est à mon sens Loch of Dread, qui mêle habilement les rythmes du reggae et de la musique irlandaise !
Le morceau suivant Bigfoot reste dans le même esprit celtique avec un belle envolée de la part du violoniste.
Quant à Cheeseballs in Cowtown, c'est un décharnement de folie et de musique country.


The Sister Minister constitue LE gros jam de l'album, avec un solo endiablé de chaque protagoniste. Encensé par les critiques, ce morceau fera d'ailleurs gagner à Howard Levy le grammy award de la meilleure performance instrumentale pop en 1997.


Conclusion :
Entre éclectisme et virtuosité, ce double CD généreux en pistes (21 morceaux, dont la plupart sont de très bonne qualité) et en musiciens de renom nous offre un tour d'horizon sélectif de styles musicaux variés tout en gardant une grande cohérence dans son ensemble (malgré quelques morceaux moins inspirés que d'autres, déséquilibrant la qualité de l'album). Un album joyeux, jouissif, et communicatif qui mérite d'être connu !

FunkyBatou
8
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le 15 août 2016

Critique lue 280 fois

2 j'aime

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