Juju – Live At 131 Prince Street
Voici une nouvelle réédition en provenance du Label Black Fire, un fameux concert plein de bonne musique comme on l’aime, daté de 1973, et en provenance de la « Artist House Gallery » d’Ornette Coleman, à New York. De la « spiritual music » signée du groupe « JuJu » ! Cet enregistrement a connu sa première publication en 2002.
Ce groupe est constitué de Ken Shabala à la basse, Babatunde est à la conga, Al Hammel Rasul est aux claviers, au shekere et à la flûte, Plunky Nkabinde est au sax, à la flûte, au shekere et à la sonnaille (ou cowbell), Jalango Ngoma est aux timbales et à la conga et enfin Lon Moshe au vibraphone et à la flûte également.
Tous jouent des percussions et tous chantent. Bon vous l’avez remarqué à l’énoncé des participants, « JuJu » c’est le premier nom de la formation qui deviendra « Oneness of JuJu » dont on a déjà parlé. Quant à Lon Moshe c’est bien le même qui a créé la formation « Lon Moshe & Southern Freedom Arkestra ».
Il y a un inédit qui ne figurait pas sur l’édition originale, un titre de Pharoah: « Thembi ». L’édition Cd comporte un titre de plus que le double LP, « ROSALIE / JUJU’S DOOR », mais si vous passez par bandcamp vous bénéficierez également des téléchargements associés, ce qui n’est pas négligeable puisqu’ils contiennent deux autres titres bonus, «Black Experience (Live at 131 Prince St) » et « Logos / Mojo » soit encore trente minutes supplémentaires. Bien sûr la musique ne s’achète pas au kg, mais il vaut mieux faire ses choix en connaissance de cause, c’est tout ce qu’on demande !
Les morceaux sont longs et correspondent bien à ce qu’on attend d’une performance live au début des années soixante-dix. C’est Ornette Coleman qui a invité le groupe à jouer dans sa « gallerie », en fait, un loft situé au 131 Prince Street, pendant que lui-même s’absentait pour faire une tournée. C’est un des lieux qui a donné naissance à ce qu’on a appelé « la période des lofts » à New-York. Pour que la musique vive !
Le côté « live » est très important ici, car on y trouve ce qu’on aime, de longs solos qui n’en finissent pas, des développements qui prennent le temps, en lévitation sur une plateforme rythmique dense et variée, riche en timbres divers et exultations libératoires, des passages plus lents aussi, propices à la contemplation et à la méditation voire à la rêverie…
Le son de toute une époque…