C’est assurément la pépite musicale de ce début d’année. Le californien nous propose son premier album, Malibu, qui en dit déjà long sur le talent indéniable de cet artiste de 30 ans. Révélé l’an dernier sur l’album tant attendu de Dr.Dre Compton, il apparaît sur pas moins de 6 titres de ce dernier. Anderson.Paak, son nom de scène d’origine (ex-Breezy Lovejoy), fut découvert sur la plateforme de téléchargement SoundCloud par un directeur artistique qui le proposa directement au producteur phare du rap américain.
Mélangeant les styles à outrance, Anderson.Paak pose son flow sur un son blues et groovy, la fusion parfaite de la soul et du hip-hop. L’album commence avec l’exemple de cette alliance, un riff de guitare et le son suave d’une trompette, tel Miles Davis, permet au titre Bird d’asseoir le style du rappeur. Fini les sons background simplement électro de ses premiers EP. Les inspirations de la côte ouest américaine s’entremêlent dans les paroles et dans l’invitation au voyage musical.
La ressemblance stylistique, tant sur la voix, le flow que sur la musique, avec Kendrick Lamar est perceptible sur plusieurs morceaux. Anderson.Paak collabore même avec ce dernier sur le très bon To Pimp A Butterfly, sorti l’an dernier. La rencontre avec ces grands noms assure à l’artiste californien une mise en lumière qu’il méritait depuis un bon nombre d’années.
Les collaborations sur cet album sont également la mise en abyme de ce mélange de styles avec des artistes tels que BJ The Chicago Kid, Schoolboy Q et l’excellent The Game. Le chanteur aborde aussi une version poétique et personnelle de sa Californie natale. Sur un morceau tel Come Down, on peut sentir l’ensemble des influences d’Anderson.Paak comme James Brown ou Kool & The Gang. Enfin, la fin de l’album est une apothéose musicale de la représentation de la vie de l’artiste et sa manière de prendre la vague de ce nouveau mouvement du Hip-hop abordé par les grands noms avec lequel Anderson.Paak a pu collaborer durant l’année 2015.
Critique à retrouver sur Alchimy