Nouvelle coqueluche de 20 BuckSpin (Label d’excellence en Death Metal à qui on doit les sorties de Vastum, Cerebral Rot, Witch Vomit), Tomb Mold officie dans un death metal sans foi ni loi, qui transpire la passion des grands anciens (Incantation, Convulse, Demigod). Pour ce second album, les canadiens ont renforcé leurs effectifs : au duo Max Klebanoff/Derrick Vella viennent s’ajouter le guitariste Payson Power et le bassiste Steve Musgrave. La cover, signée Brad Moore, est très réussie illustrant à merveille les tourments qui nous attendent si on a le malheur d’insérer le CD dans le mange disque.


L’album est desservi par une production impressionnante qui rend justice aux compositions, renforçant leur puissance de frappe, tout en sublimant les solos. Et puis, il n’y a qu’à écouter le premier beuglement accompagner du premier blast pour se convaincre des talents de la production : l’album débute à peine qu’on a déjà un genou à terre, une excellente entrée en matière donc.


Tomb Mold réussit avec brio le pari de rendre ses compositions aux structures complexes, accrocheuses avec un goût de reviens-y très addictif. Le riffing principale se rapproche de la scène finlandaise, bien qu’on déniche d’autres influences tout au long du disque : certains riffs n’auraient pas à rougir sur les meilleurs albums d’Incantation (Abysswalker), alors que le riff sur la fin de Chamber of Sacred Ootheca suinte la scène Suedoise à plein nez.


Même après de multiples écoutes et qu'on pense la bête apprivoisée, l’album nous surprend encore faute à des breaks invincibles (Blood Mirror en tête), et d’accélérations démentielles qui en laisseront plus d’un sur le carreau.


Enfin à la manière d’Immolation, les canadiens terminent l’album par le titre le plus ambitieux, où les lenteurs du death doom côtoient un death metal des plus furieux : two worlds become one. Un titre qui porte à merveille son nom tant ces parties s'enchainent naturellement.


Après toutes ces éloges pourquoi seulement 8 alors ? Boarf 2, 3 coups de mou sont à signaler mais il faut bien laisser la plaie se refermer un petit peu avant les prochains coups de fouets qui nous attendent. D'ailleurs, l’écoute du brulot vous fera l’effet de tout bon album de Death Metal qui se respecte : le rictus malsain au bord des lèvres sur les solos apocalyptiques, la moue d’approbation sur les meilleurs riffs et la contraction des veines frontales sur les accélérations : vous êtes prévenus, vous allez encore une fois passer pour le mec louche dans les transports en commun !


Tomb Mold nous délivre donc ici un album remarquable et vient grossir les rangs des groupes de revival Death Metal à prendre au sérieux. A certains moments de grâce les canadiens viennent même titiller les dieux du genre (Immolation et Incantation) trop confortablement installés sur leur trône.

Porta_57
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le 6 mars 2020

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