Nobody’s Smiling
6.1
Nobody’s Smiling

Album de Common (2014)

[Review] Common & No I.D. – ‘Nobody’s Smiling’

C’est donc tout à fait naturellement qu’on retrouve Common et No I.D. pour un nouvel album en commun après leurs précédentes retrouvailles sur le LP ‘The Dreamer/ The Believer’ en 2011 (lire la chronique). Un nouveau projet qui pour l’occasion sort sur ARTium Recordings (le label de No I.D.) via Def Jam comme distributeur où le beatmaker y tient le rôle de vice président depuis maintenant 3 ans.

Malgré les nombreuses collaborations entres ces 2 artistes, que ça soit ces dernières années où au début de leurs carrières (voir les 3 premiers albums de Common), sur ce LP ‘Nobody’s Smiling’ on a clairement quelque chose de nouveau. A l’image de la pochette, ce projet est clairement sombre, tout comme sa ville natale de Chicago (l’une des plus violentes des USA) dont il fait constamment référence tout au long de cet album. Un sujet récurent mis en musique par No I.D., lui aussi originaire de Wind City, qui avec une palette très large de beats encourage Common a sortir de sa zone de confort, un résultat qui s’entend immédiatement dans la voix du rappeur et qu’on retrouve logiquement dans ses textes.

Le morceau ‘The Neighborhood’ ouvre parfaitement cet album avec ce sample du morceau ‘The Other Side of Town’ de Curtis Mayfield qui prend tout son sens dans les couplets de Common et du jeune MC de 20 ans Lil Herb, une certaine qualité qui ne quittera jamais ce projet que ce soit dans cette autre collaboration de haut vol ‘Kingdom’ avec Vince Stapples ou en solo avec ces solides ‘No Fear’ et ‘Speak My Piece’. Un opus profond et mélancolique comme en atteste une bonne partie des morceaux et notamment ces 2 titres ‘Blak Majik’ et ‘Nobody’s Smiling’ qui représentent bien l’originalité et la recherche entrepris par les 2 artistes.

Un album 10 titres qui se révèle vraiment au fil des écoutes et dont le morceau final ‘Rewind That’ est un vrai bijou dans lequel Common revient sur sa relation tumultueuse avec No I.D., sa rencontre avec J Dilla et son départ de Chicago, l’un des gros temps fort de ce LP. C’est assez rare pour le signaler mais la version deluxe avec 3 bonus track est quasiment indispensable que ce soit pour les 2 morceaux ‘Out On Bond’ (featuring Vince Staples) et ‘7 Deadly Sins’ qui samplent astucieusement Adrian Younge ou ce couplet de dingue de Common sur le titre ‘Young Hearts Run Free’ (featuring Cocaine 80s). Un 10ème album solo réussi !
matic
8
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le 25 août 2014

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