Node
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Album de Northlane (2015)

Quand on parle de changement de line-up, on pense à un membre mineur ou un instrumental, Cradle Of Filth ou encore Annihilator sont les maîtres en la matière. Mais pour de nombreux groupes comme récemment, Asking Alexandria ou encore Suicide Silence, le chanteur a changé, en bien ou en mal, à vous de choisir ; Northlane subi le même sort alors que l'ascension du groupe mené par Adrian sort la tête de l'eau monotone du Metalcore, avec une part Hardcore Melodique prononcé en gardant les bases du style majeur. Marcus Bridge, arrive après les auditions du groupe, via « Youtube ». Et à chaque cause, une action se fait, engendrant une conséquence. Un départ, une arrivé, des critiques. Schéma habituel malgré l'avis majeur des fans, Marcus donne un nouveau souffle avec les musiciens et c'est magistral.


Tout d'abord, nous sommes face à un mystère ultime, ce paquet de nœud, cette multitude de points, entremêlée par de nombreuses connexions. Mais pourquoi choisir un triangle de la sorte, peut-être pour la référence au troisième album du combo, mais le premier pour le nouveau staff. Le point équidistant des extrémités est alors la nouvelle base. Plus mélodique, plus d'émotions, plus accrocheur, plus personnel.


Alors que la production finale est partagée, entre une mélodie apaisante et une rythmique puissante et immersive. Nous nous retrouvons face à un dilemme, est-ce que cette variation de mélodie est un bon point ; est-ce de bonne augure pour une arrivée critiquée de tout les côtés ? Changez votre opinion fondé sur celle des autres et écoutez ce que j'ai à vous dire.


Alors que la puissance de « l'esprit Northlane » existe toujours au travers d'« Obelisk », il y a toujours un peu de lourdeur comme « Soma ». Les plus légères « Nameless » en interlude mais aussi « Weighless ». Les messagères « Rot », « Leech » et « Impulse ». On retrouvera des similitudes forts entraînantes pour « Ra » et « Animate » pour clôturer l'album.


Les musiciens qu'en à eux, on aucunement perdu de leur technicité. Les performances sont remarquables. Les guitares sont saturées lorsque le ton musical est le plus propice, peu de solos sont à noter mais leur participation à la production serai presque inutile, le travail est bien ficelé au fil des éléments comme « Rot » ou « Node ». La basse est atmosphérique, lourde et accrocheuse, « Soma » et son introduction ainsi que le fond d'« Animate ». La batterie pourrait faire pâlir un bon nombre de batteurs. C'est rythmé, léger, immersif ; ce que l'on retrouve sur « Weighless » et « Leech ».


Alors que l'on parle de performance impressionnante, les projecteurs flamboyants sont tournés vers le petit dernier : Marcus Bridge. Le chant d'Adrian était puissant, éraillé, sensationnel. La tache n'est pas de tout repos pour le micro. Entre les partitions type ballades de « Leech », saturées pour « Ohm », sereines chez « Weighless », punchy pour « Obelisk », expérimentales chez « Impulse ». Il ne peux que créer une certaine admiration de l’audimat, qui ne cesse de critiquer et de dénigrer l'arrivée d'un potentiel pareil.


Au niveau textuel, on ressent une certaine envie de relever le niveau de ces derniers moments trop monotones, gris et robotique avec « i refuse to die here », « you can be the change », « don't let the world rot », « we have everything to lose », « ordinary people ; your outlook is lethal ».
L'intégralité de « Weighless » qui est sans aucun doute l'une des meilleures chansons à prendre en exemple : « weighless my body ; floats in eternity » reste le plus marquant du tout. On ne peux pas passer à côté de « Impulse » qui en plus d'une bonne dose d'instrumentale et d'un chant lunatique, le message au travers de « So alone in our digital world » ; comment dire que nous dé-humanisés par la technologie, nos échanges plats, nos avis sont ceux des autres, même nos relations les plus intimes comme l'amour est masqué par un écran alors qu'il ne remplacera jamais le face-à-face. La technologie devient une partie de nous, le confort n'est plus d'être à côté mais derrière un écran d'ordinateur ou d'un smartphone. Tout s'y produit mais les conséquences sont niables sans le moindre remords ; autrement dit : ne soit pas distrait de vivre le vrai, d'être ici parmi ceux qui aurait été derrière un écran, soit avec eux et maintenant et non en communication lointaine et destructive.


Northlane a changé, le papillon s'est transformé, le message est envoyé, Of Mice & Men - « Broken Generation » agit de la même sorte, un choix est à faire, agir ou subir. La suite nous envoie dans ce monde ou le corps n'a aucun poids, nous sommes tous des points reliés par de nombreuses connexions, émotionnelles comme amicales. Le transfert est presque à termes, la performance fini le travail. Ne pensez plus à cette ascension créée par Adrian mais relevez la tête et voyez l'épée de Damoclés au dessus du visage de Marcus et vous verrez que vous savourerez chaque moment ensemble.

Poustach
9
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le 18 avr. 2020

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