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Grave Miasma sévit dans l’underground depuis déjà pas mal d’années, initialement sous le patronyme Goat Molestör, avec seulement deux EP à son actif dont le plus récent, Realm Of Evoked Doom, qui est en fait une compilation des méfaits de Goat Molestör et des premières démos sous le nom Grave Miasma.
Ce groupe anglais est à rapprocher de ses compatriotes de Cruciamentum, autre très bon groupe avec lequel ils ont deux membres en commun, mais aussi de Necros Christos dans ce style de death doomique crasseux traitant de thèmes mortuaires.


Possédant déjà ce qu’ils avaient fait avant et en grand amateur de death putride et impie, je me suis bien entendu jeté sur cette galette infâme sortie simultanément chez Profound Lore et Sepulchral Voice.


De prime abord, on sent qu’ils ont mis plus de moyens qu’auparavant dans la production, plutôt claire tout en conservant le côté rugueux qui sied si bien à la musique.
C’est le seul élément qui ait évolué, parce que sinon on reste sur un black/death lourd et rampant, aux riffs graves et baveux et d’une linéarité qui en déconcertera plus d’un.
En terme de plan mémorable ou de riff accrocheur, c’est un peu la misère.
Mais ce n’est clairement pas ce qu’on recherche chez eux ; plutôt des atmosphères qui évoquent la Mort et l’Au-Delà, la musique instaurant immédiatement un malaise synesthésique mêlant vision épouvantable de tombe profanée, exhalaison cadavérique émétisante et sensation d’être irrémédiablement souillé.
Alors oui, j’en fais des montagnes, mais dans l’idéal c’est ce que ça doit évoquer.


Grave Miasma a fait un gros effort sur cette création d’ambiances, quitte à mettre de l’orgue, de la flûte, du sitar, du tocsin comme on en retrouve assez souvent depuis quelques années sur ce type de sortie.
Le concept est certes moins fouillé que chez un Necros Christos, mais les paroles sont fort bien écrites (en même temps, c’est leur langue) et la lecture du feuillet, illustré par le brillant Denis Forkas Kostromitin, permettra une immersion encore plus certaine dans ce cauchemar auditif. Eschatos évoque à ce propos la Vie après la Mort, vue comme un sentiment de plénitude dans l’immatériel.


J’adhère complètement à ce genre de démarche, à la fois régressive, impie, sincère et soignée. Grave Miasma fait somme toute honneur à son nom. Le travail est conséquent et appréciable au plus haut point pour un premier album.
Odori Sepulcrorum manque juste un peu de caractère pour s’affirmer pleinement face à ce qui a pu être proposé auparavant.

Man_Gaut
7
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le 19 sept. 2015

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Man Gaut

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