Red Fang
7.4
Red Fang

Album de Red Fang (2009)

Le debut album de RED FANG réunit leurs deux premiers EP. Le son est poussiéreux, gras, un peu confus, mais c'est aussi cette ambiance "enregistré dans le garage après avoir vidé trois packs de Pabst Blue Ribbon" qui fait le charme du disque. Un charme à géométrie variable. Car les deux chanteurs de la formation ont chacun leur personnalité musicale, leur patte. Aaron Beam est sur un registre incisif, tout dans le tonus, la pêche, comme sur "Prehistoric Dog" ou "Reverse Thunder". De l'autre côté du miroir, Brian Giles joue d'un registre plus dark, plus gras, à la limite du Doom ("Whales and Leeches" et surtout le mémorable "Humain Remain Humain Remains") . Mais ces écarts sont quelque peu gommés puisque sur la plupart des titres, les deux chanteurs se partagent le micro, l'un en lead, l'autre en backvoice et souvent en choeur.


Niveau style, on classe RED FANG dans le Stoner Rock, mais c'est un petit raccourci car la musique du quatuor rappelle plus le Grunge barré de de TAD que les riffs désertiques de KYUSS ou les sonorités torturées d'ELECTRIC WIZARD. C'est plutôt l'esprit général du gang qui est très Stoner Rock puisqu'il plaît au public qui aime cette musique et ces groupes qui ont su rester naturels, monter sur scène sans chichi, et donner du bonheur à leur public avec des prestations scéniques remarquables. L'autre touche de génie de RED FANG, qui a contribué à diffuser cette image de mecs à la coule bien au-delà du petit monde des concerts, c'est la série de video clips dans lesquels ils se mettent en scène en working class heroes bourrus et barbus qui passent une grande partie de leur temps boire des bières entre potes, faire des conneries d'alcoolo et jouer de la musique. Suivant de près la publication de Red Fang, le clip de "Prehistoric Dog" où ils se fabriquent des armures en pack de bière pour aller mettre une raclée à une bande de mômes qui font un jeu de rôle grandeur nature est un must see.


A l'instar de son clip porte drapeau, le disque est bourré de charmes, toutes les chansons proposent quelque chose d'original et entraînant. Les riffs se gravent durablement dans la tête et l'album s'écoute et se réécoute sans fatigue ni lassitude. Si la technique des musiciens et la prod s'améliorent sur les projets suivants, le son originel de RED FANG est déjà présent dans cet opus.


Chronique du CD sur Metal-Impact

rivax
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste

Créée

le 15 nov. 2016

Critique lue 317 fois

2 j'aime

rivax

Écrit par

Critique lue 317 fois

2

D'autres avis sur Red Fang

Du même critique

La Perle
rivax
10

la vie c'est comme une boite de chocolats

Une novela. Une fable morale sur la fatalité et la misère. Naître pauvre et être condamné à le rester. Entrevoir la fortune par l'entremise d'une perle géante pêchée par hasard. Rêver de s'élever et...

le 17 avr. 2012

19 j'aime

3

Lost in Translation
rivax
3

branlette intello

Je me suis fait chier deux fois : quand je l'ai vu au cinéma et quand je l'ai revu quelques années plus tard en DVD. Pourquoi l'avoir revu? et bien, c'est le flot de commentaires dithyrambiques de...

le 21 mars 2011

16 j'aime

3

Le Maître des illusions
rivax
9

Critique de Le Maître des illusions par rivax

Ce livre n'est pas un thriller et il ne faut pas non plus y voir un murder book croustillant. C'est un roman noir. Le crime est connu dès la première page, il survient à la moitié du roman, point...

le 12 janv. 2011

15 j'aime

7