Roforofo Fight par Lucky 'Eny

Evidemment, j’avais déjà entendu son nom, je connaissais aussi ces incroyables reprises avec De La Soul notamment (Breakadawn & Feel Good Inc.), mais jamais je ne m’étais posé calmement, pour écouter un album, indirectement recommandé, de ce grand homme : Fela Anikulapo Kuti.

Après avoir passé une bonne heure avachie, comme habituellement (putain d’covid), dans mon canapé, Roforofo Fight (1972) venait de me foutre une énorme claque dans la tronche…. une claque qui ne m’a pas vraiment fait mal non, bien au contraire, une claque qui venait de me rebooster, de me faire sentir plus frais que jamais !

Ce Jazz, cette Soul, ce swing, cette magnifique voix et ces sonorités de l’Afrique de Ouest m’ont rappelé à quel point les 70’s ont joué un rôle plus qu’important dans l’histoire de la musique, aussi bien en Amérique qu’en Afrique.

Fala Kuti saxophoniste, chanteur et musicien certes, mais Fela Kuti engagé, militant et révolutionnaire surtout.

Trois ans avant Roforofo Fight, Fela Kuti rencontrait aux Etats-Unis sa future femme, Sandra Izsadore, militante au sein des Blacks Panthers. Par conséquent, ce voyage lui offrit une vision plus vaste sur ce quoi il se battait depuis longtemps.

« Il faut conquérir notre liberté par un retour aux sources qui nous rendra notre identité et notre vérité », dit-il à ces compatriotes africains.

Lorsque j’écoutais Roforofo Fight, une folle envie de révolution, de soulèvement m’a soudainement envahi, une folle envie de brandir mon poing haut, très haut.

La musique a toujours été un moyen naturel et presque infaillible pour s’exprimer, émettre ses idées et ses opinions de manière totalement pacifique. C’est pourquoi, je pense, en tant que simple amateur de sa musique, que Fela Kuti, grand homme au grand cœur, met en avant cette idée qu’il est difficile de combattre quoique ce soit, d’un affreux cancer à la lutte contre les discriminations, sans culture, sans haine et sans passion.

Hasta la Victoria, siempre E.G