En 1988 Iron Maiden après une dizaine d'années de carrière, 6 albums fondateurs dont 4 certifiés platine ou multi-platine, des tournées-marathon qui les ont fait connaitre aux quatre coins de la planète allait atteindre son apogée. Un apogée artistique s'entend, bien que le succès commercial ait été au rendez vous il ne constituait que la face émergée du nouvel album, le septième intitulé très opportunément mais de façon mystérieuse "Seventh Son of a Seventh Son"... le septième fils d'un septième fils"...


Comme souvent, l'inspiration du groupe prend source dans la littérature fantastique anglo-saxonne en mettant en scène l'histoire d'un enfant aux pouvoirs obscurs qui va connaitre un destin hors du commun au fil des titres qui sont tous liés : c'est un véritable concept album dont on a affaire, avec une grande richesse d'écriture et musicale où toutes les compositions sont maîtrisées, sous l'influence évidente du Rock Progressif et avec une utilisation remarquée de l'électronique.
Le précédent opus "Somewhere in Time" voyait déjà l'apparition de guitares synthés, là le groupe va encore plus loin et met en avant le synthétiseur. Attention à ne pas s'y méprendre toutefois il est utilisé à dose homéopathique, façon nappes pour offrir à l'ensemble des atmosphères plus riches, comme une sorte de fond Ambiant à l'exception notable
du titre d'ouverture "Moonchild" dont l'intro très electro dans la forme rapelle un peu dans le fond "Baba O' Riley" des Who. Le titre qui donna son nom à l'album restera comme un sommet de Prog-Metal, planant à souhait . "Infinite Dreams" quand à lui est un sommet de lyrisme avec une montée en puissance remarquable. "Can I Play With Madness" sonne un peu plus "pop" mais comparé au hard FM de l'époque, c'était tout de même bien plus classieux et recherché. Un peu comme "The Evil That Men Do" véritable morceau de bravoure qui est depuis devenu un incontournable en concert.


Tout le reste est irréprochable et d'une grande homogénéité, Iron Maiden ayant atteint un sommet qui sera à la fois une bénédiction mais aussi une fatalité : Après un tel accomplissement, comment en effet enchaîner ? Doit on se remettre en question et si oui comment le faire ? Face à ces interrogations Iron Maiden ne trouva pas la réponse. Le déclin par la suite étant alors inévitable comme on a pu le constater durant la décennie 90 où le groupe perdit progressivement, en plus de son inspiration, successivement son guitariste virtuose Adrian Smith et son chanteur si charismatique, Bruce Dickinson.


Le grand retour de ces derniers en 1999 a permis à la Vierge de Fer de retrouver un bon niveau global de qualité avec peu d'amplitude suivant les albums , aucun n'ayant atteint le nirvana musical de Seventh Son mais aucun n'ayant non plus été indigne ni même moyen donc ce fut un retour gagnant autant artistiquement que commercialement, toutefois le sommet du groupe se situait dans les années 80 qui se clôturaient magistralement avec cet album.

Prozcombat4U
9
Écrit par

Créée

le 12 juin 2013

Modifiée

le 12 juin 2013

Critique lue 444 fois

3 j'aime

Prozcombat4U

Écrit par

Critique lue 444 fois

3

D'autres avis sur Seventh Son of a Seventh Son

Seventh Son of a Seventh Son
lehibououzbek
10

Living on the razor's edge

Hormis l’indétrônable The Number of the Beast qui est un modèle de heavy-metal, une tuerie sans nom, Seventh Son of a Seventh Son est le meilleur album de Iron Maiden dans sa construction et la...

le 11 févr. 2013

15 j'aime

Seventh Son of a Seventh Son
jan-gers
9

Le meilleur de maiden ...

... et c'est franchement difficile parmi leurs sept premiers albums d'en extraire un tant l'ensemble est franchement bonnard qualitativement. Il est vrai que l'album est dans l'ensemble aventureux et...

le 10 juil. 2022

14 j'aime

6

Seventh Son of a Seventh Son
Rahab
9

Critique de Seventh Son of a Seventh Son par Rahab

Sans aucun doute l'album le plus recherché et le plus abouti d'Iron Maiden. Cet album tiré d'un livre est un concept-album (Pour ce qui ne savent pas ce que c'est vous pouvez toujours aller voir sur...

le 19 déc. 2011

6 j'aime

Du même critique

Vs.
Prozcombat4U
8

Une très belle confirmation

De nombreux fans de Pearl Jam affirment depuis longtemps que "Ten" , leur première livrée, était leur meilleur album et que ce fait ne doit pas être remis en cause. Ce n'est pas mon opinion, je pense...

le 23 févr. 2014

4 j'aime

Angel Dust
Prozcombat4U
8

Dans la cour des grands

Faith No More est un groupe éminemment important de la scène alternative US et on ne peut plus avant-gardiste. Né à l’extrême fin des années 70, dans le circuit de façon effective à partir du milieu...

le 4 nov. 2016

3 j'aime

1

10 000 Hz Legend
Prozcombat4U
8

Un classique instantané

la French Touch au sommet, voilà comment on pourrait résumer cet album. Le terme est aujourd'hui galvaudé, mais à une glorieuse époque, au carrefour des décénnies 1990 et 2000 ce n'était pas du tout...

le 9 juil. 2017

3 j'aime