Premiers pas réels du Serpent Blanc

Avec cet EP, David Coverdale passe un cap en créant un nouveau groupe, et donc, en s'éloignant d'une véritable carrière solo. Il est indéniable que WHITESNAKE est, et sera toujours, le groupe de Coverdale. Ici, cet EP qui contient quatre titres est produit par l'immense Martin Birch, début d'une collaboration qui durera jusqu'en 1984. De plus le chanteur s'entoure de musiciens d'un talents immense comme Micky Moody en guitariste, qui le suivait en solo, Bernie Marsden également à la guitare, Neil Murray à la basse, Dave Dowle à la batterie et en guest, Pete Solley aux claviers. Autant dire que ce qu'on appel le lineup classique de **WHITESNAKE**commence à émerger, ne manquant que Lord et plus tard Paice.
Avec cet EP on se retrouve avec deux morceaux excellents et deux plus banaux. Parlons du moins bon, Bloody Mary et*Steal Away*. Ils ne sont pas mauvais, mais plutôt anecdotiques. Le second comporte tout de même de bons moments de slide guitare, dont Moody est une figure dans le domaine.
Come On est un excellent morceau, vif, avec un bon riff. Une bonne ouverture et avec cette entrée, on comprend enfin où veut aller David Coverdale. Une musique efficace, avec un fond bluesy, et des musiciens de dingue. Premier solo de Marsden et tout de suite c'est excellent. De plus, la voix de Coverdale est géniale, revivifiée par rapport à ses deux albums solo. Le second bon morceau est le mid-tempo Ain't No Love In The Heart Of The City. Classique du répertoire du groupe, notamment en live. Il s'agit d'une reprise d'excellente facture, avec encore de superbes solos des deux compères guitaristes qui en duo fonctionnent incroyablement bien.

Le tout est englobé par une production génial, puissante et on obtient un EP prometteur, qui donne rapidement envie d'entendre un vrai album !