Ca sent la poussière, les amplis crachent leurs tripes, la batterie semble avoir trop vécu, et les cordes de guitares paraissent rouillées. C’est le son Cage the Elephant, (désormais) sextuor américain dont l’énergie semble vouloir déborder de partout depuis dix ans maintenant : riffs acérés, chant écorché, et on envoie le pâté sans se poser trop de questions, avec un réel souci d’efficacité et de plaisir direct. Pour autant le combo a su depuis ses débuts apporter ci et là une touche de fragilité à ses compositions via quelques claviers bien sentis et le charisme évident de son chanteur Matthew Shultz, toujours dans son élément qu’il s’agisse de brailler ou de minauder.
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