Solo Piano II par alfextra

Le pianiste-producteur-compositeur-génie-virtuose-barré (Chilly) Gonzales dévoile en cette fin de mois d’août son nouveau recueil de morceaux estampillé Solo Piano, huit ans après le premier du nom. Outre ses propres albums, Gonzales est connu pour être titulaire du record du concert le plus long (plus de 27 heures) et pour avoir travaillé avec des articles aussi différents que Feist, Jane Birkin, Teki Latex, Abd Al Malik, Christophe Willem ou Housse de Racket. Un univers très large pour un personnage haut en couleurs.

Solo Piano II s’inscrit dans la lignée du premier opus, avec des morceaux subtils et des mélodies simples, mais pourtant terriblement efficaces. Quatorze morceaux à écouter d’urgence, avant qu’ils ne soient repris par des publicitaires et qu’ils n’en deviennent indigestes (petit conseil d’ami, puisque cela arrivera forcément). Petite revue des pépites à ne pas manquer.

Premier coup de cœur pour Othello. La magie Gonzales opère : la mélodie est forte mais le morceau garde toute sa simplicité. White Keys, excellent morceau d’ouverture avec ses motifs répétitifs, assure une transition parfaite entre les deux recueils. A ne pas manquer non plus, la très envoutante ballade Kenaston, la plus mélancolique Minor Fantasy, l’enivrante Evolving Doors, Wintermezzo qui installe une certaine ambiance de salon enfumé d’après-guerre ou encore Rideaux Lunaires, que vous entendrez prochainement dans une pub pour une assurance-vie. Ou un opticien. Ou un sandwich.

Un album entièrement joué au piano, sans voix, et pourtant accessible à tous. C’est forcément signé Gonzales. Quelques pépites, quatorze morceaux intéressants : un nouvel épisode de Solo Piano à côté duquel il ne faut pas passer. Un album disponible sur Amazon et dans la boutique DedaleSonore.