Le chant monte et te saisit.
Rien n'est plus là, va t'en loin en toi même.
Ainsi je me perds, songes sans fin. Arraché, déchiré.
Qui ai-je jamais été?
Les cloches hurlent et se balancent dans ma tête, glas pour une âme déchue.
Procession de mes souvenirs meurtris,
Marche lente dans un froid compact et poudreux
S'enfoncer
Je me retourne et tu es là, derrière moi qui t'enfuis aussitôt.
J'avance et tu te dérobes encore à mon regard.
Je n'ai rien demandé.
Juste vivre là simplement me suffit.
Mots innocemment assassins qui me bannissent
Aussitôt couchés qui me donnent envie de m'effacer d'absolument tout.
Qui me nient, m'expulsent, pensant mieux m'appeler.
J'ai des choses à souffrir suffisamment.
Vois-tu, je n'ai que mes mains pour dire mon coeur.
Je n'ai que ma bouche pour dessiner ce qui se voit dans mes yeux.
Et je reste là désormais comme une statue muette dont le temps est compté
Figée dans l'attente de rien.
Le glas résonne et je m'abandonne à ne plus espérer
Rien d'autre que ce regard dans son bain de silence.
Je laisse à désirer.