"Phallic Desecrator Of Sacred Gates"

Ça y est, le dernier Archgoat est ENFIN sorti ! Avec le temps, on s’est habitué au rythme très paresseux des frères Puolakanaho, qui ont quand même eu le culot de balancer deux splits avec absolument rien de neuf dessus. Mais passons…

Thorncross a fait la couverture, pour ne pas changer.
Et la musique est la même depuis vingt-cinq ans. C’est exactement comme ça qu’on les aime.
Parce que ça avoine toujours comme il faut, il n’y a qu’à écouter les deux premiers morceaux. Et si vous trouvez que ça ne va pas assez vite, il y a encore Congregation Of Circumcised pour achever la bête.

Ce que j’ai toujours aimé avec ce groupe, c’est que malgré l’extrême bestialité et leur côté primitif complètement assumé, ils ont toujours livré des albums paradoxalement assez variés et avec des riffs parfaitement distincts. Archgoat ne cherche pas à faire dans le linéaire ni dans le chaotique. Et pourtant ça reste franc, simple et direct.
Et leur autre force, c’est que même sur des compos un peu plus molles du genou, ils parviennent quand même à t’enfoncer leurs riffs dans le crâne pour les prochaines heures. Imparable !

C’est exactement ce qui se passe sur ce The Apocalyptic Triumphator, qui oscille entre up et mid tempo, gros riffs bourrins et passages plus ambiancés, avec claviers et chants monastiques à l’appui s’il le faut. Un juste équilibre, en fait.

Bon, je n’ai pas trouvé d’équivalent à Hammer Of Satan, mais ce disque vaut largement son prédécesseur ; ce qui est déjà vachement bien.
Encore un disque qui confirme le rang d’Archgoat au sein de la sphère bestiale : l’élite, tout simplement.