Desolate Shrine est un trio finlandais bizarrement constitué, en ce qu’il y a deux vocalistes et un instrumentiste –qui s’occupe également du graphisme des pochettes et de l’enregistrement pour ce dernier album.
Toujours est-il que ce groupe m’avait mis une sacrée claque avec leur précédent The Sanctum Of Human Darkness.

Les éléments qui m’avaient tant plu sur celui-ci sont encore présents sur leur dernière création, The Heart Of The Netherworld : une base death metal avec une touche black, de nombreux plans doom et surtout des atmosphères épaisses, à couper au couteau avec ces passages en arpèges à glacer le sang.
Ça ne paraît peut-être pas évident dit comme ça, mais Desolate Shrine possède véritablement une identité sonore, un héritage lointain des premiers groupes de death metal du coin mais avec une touche moderne –surtout au niveau du son, excellent- et un riffing imposant.
Même si le fait qu’il y ait deux vocalistes ne saute pas aux oreilles –il a fallu que je le lise pour le savoir-, les parties vocales sont assez exceptionnelles, puissantes et profondes comme l’exige le style pratiqué.

The Heart Of The Netherworld se présente comme un gros bloc monolithique, qui brille par son homogénéité ; l’expression s’appliquant dès lors que les compositions sont toutes excellentes et qu’il est difficile d’en faire ressortir une en particulier. Une heure de musique pour seulement sept morceaux, au cours desquels on assiste à une lente mais inexorable descente aux Enfers.
On notera quand même l’effort de construction sur We Dawn Anew –qui culmine à quinze minutes-, qui débute par une longue intro au piano, poursuit sur un tempo presque funéraire pour s’achever sur des colorations presque symphoniques en up tempo. Magistral, tout comme le reste de l’album.

Desolate Shrine confirme qu’il est un poids lourd de la scène death metal, résolument tourné vers des ambiances suffocantes et avec un spectre sonore extrêmement dense ; la personnalité du groupe semble même s’affirmer davantage avec le temps.
Je ne prends pas trop de risque en annonçant déjà que cet album devrait finir dans mes meilleures sorties, au moins death metal, de l’année.
Man_Gaut
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le 12 févr. 2015

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Man Gaut

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