The Life of Pablo
7.1
The Life of Pablo

Album de Kanye West (2016)

Le fouteur de merde est de retour ! Prenez garde !

Kanye, God, Mr.West ou tout simplement Kanye West, appelez-le comme vous voulez de toute façon, il s'en branle, surtout si tu es blanc étant donné que ce très cher Kanye a affirmé que les blancs ne devaient plus faire de commentaires sur la création noire. Ainsi soit-il, pour respecter ton pur esprit de rebel depuis tes débuts, je vais suivre ton étiquette Kanye et poser un avis sur ta dernière création. Ayé, tu es enfin de retour. Après m'avoir mis une claque avec Yeezus que j'ai aimé, puis détesté, puis re-aimé puis ne plus l'écouter du tout, j'attendais ta nouvelle pièce, voire pièce maîtresse vu l'énorme plan de communication à la limite de l'indécent entre changements de nom de l'album foireux, présentation nombrihiliste et m'as-tu-vu du nouvel album au Madison Square Garden, rien que ça, et clashs ridicules avec Wiz Khalifa, il était temps qu'on arrête d'en parler pour enfin pouvoir poser les oreilles dessus.


Il était surtout temps qu'enfin le génie Yeezy (oui, qu'on le veuille ou non, c'est un artiste à part entière) délivre cette nouvelle production avec encore une pléthore d'invités (trop de featuring tue le featuring putain).


Track By Track ? On est partis ?


Ultralight Beam : Introduction d'album grandiloquente. J'aime le fait que Kanye West, grâce à son génie de la communication, n'hésitant pas à se comparer à dieu, donne dans son album ce flou, cette limite difficile à cerner entre Kanye West et le vrai dieu (s'il en existe hein évidemment), parle-t-il de lui ? Parle-t-il réellement de dieu ? En tout cas, les choeurs et le discours évangélique à la fin de la chanson donne un son massif pour ouvrir cet album pour sûr.


Father Stretch My Hand Part 1 : Le featuring avec Kid Cudi, un featuring que j'attendais étant donné que j'ai un petit kiff pour Mister Day'N'Night. Bon, là c'est un peu raté, Kid Cudi impose un flow sympathique mais Kanye West (avec ce putain d'auto-tune, qui est l'enculé qui lui a donné cette idée de devoir en caser partout maintenant ?) lui coupe la parole et reprend le contrôle de son album. Dommage, l'instrumental est plutôt correcte. Puis on va pas se le cacher, c'est court, un peu trop court, et ce pour beaucoup trop de chansons dans cet album, en espérant que ça ne fera pas souffrir celui-ci.


Father Stretch My Hand Part 2 : BOUM, première grosse patate dans le ventre de Kanye West. Merci surtout à Designeer, un flow massif, lourd, bourrin, qui tabasse. Dommage, le kiffe se termine au bout d'une minute et 30 secondes, arrête de m'écrouler dans mon élan.


Famous : Rihanna est là, bon, en même temps, Rihanna est toujours là, partout, comme si Jay Z, Kanye West, T.I, Asap Rocky s'étaient entendus pour l'inviter à chaque nouvel album. Bon, pas grave, Rihanna est balancé dans un registre qui lui change un peu, surmonté d'une Kanye West monumental dans la satisfaction de son égo mais bordel, lorsqu'il balance "I Made That Bitch Famous", en direction de Taylor Swift, je peux que me tordre de rire. Définitivement grosse track de cet album.


Feedback : Pourquoi Kanye West est le roi ? Car personne ne fait comme Kanye. Qui utiliserait le larcin pour te balancer un instrumental industriello-dégueu' mais tellement organique sur lequel tu poses un flow geré à la perfection ? Famous et Feedback, c'est le doublet gagnant. He's A Chicago Southsideeeeeeerrrrrrr


Low Lights : Inutile. Okey, on a compris le petit ôté flou, qui est dieu, qui est kanye bla bla bla, discours de femme avec de la réverb' pour donner de l'intensité mais bon, pour un athé comme moi, c'est chiant, on regarde ailleurs le temps que ça passe.


High Lights : Ok, que ça soit clair, Kanye West, j'adore, Young Thug, j'adore mais ce putain d'auto-tune, en fait, la track se résume à cet horrible son que produit l'auto-tune, oooooooooohhhhhhhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhheeeeeeeeeeeeeeeeeehhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, heureusement, Kanye se rend compte de sa connerie au milieu de la chanson et change complètement de registre avec un piano. C'est assez malin de faire un album avec des morceaux samplés coupés et disposés côte à côte comme aime le faire Kendrick Lamar mais on a parfois l'impression que c'est franchement torché. "José, il nous reste quoi dans la poubelle en sample ? Il me manque 30 secondes sur la piste 3 ! azy balance un vieux son de bidon qui tombe d'un escalier, j'arriverais à poser un beat dessus". ça fait chier bordel.


Freestyle 4 : On passe. Mention notable à Desiigner qui arrive à faire partie d'une des tracks les plus lourdes de l'album mais également à faire partie d'une track nullisime et ce dans le même album. Bien ouèj.


I Love Kanye : Bon, okey, ça sert à rien encore ce petit écart pour se polir le chinois et éjaculer sur les ragix mais putain, c'est marrant quand même ! Non ? Même lui en rigole à la fin de la chanson !


Waves : Entre Kanye et Chris Brown, y'a un gouffre et il suffit d'écouter Waves. Belle prestation en tout point mais cette voix, cette voix de Chris Brown est insupportable, ça me rappelle mes soirées Boum quand j'avais 14 ans et qu'on écoutait Chris Brown parce que c'était cool. Moi ça me fait rire, on écoute quand même le mec qui a tabassé la meuf en piste 4. Quoi ? Comment ça j'ai un humour de merde ?


FML : Sympathique, conceptuel, The Weeknd fait le travail mais ça restera pas dans les annales. La fin est insupportable notamment.


Real Friends : En featuring avec Ty Dollar Sign. Je ne connaissais pas ce petit rappeur. Grosse track, l'instrumental est hypnotisant et Kanye West avec son flow de pantouflard mêlé à une rage ambiante apporte un poids à cette track. En plus, merci, la chanson dure 4 minutes. Merci Kanye, calinnnnnnn. Kanye West se dévoile un peu et bizarrement, ça sonne réellement bon, qui est réellement son pote ? Qui sont les profiteurs ? Toujours une grande question chez les rappeurs, bien traitée par Kanye West avec cet isntrumental, Damn, good !


Wolves : Grosse track attendue, Franck Ocean et Caroline Shaw avec Yeezy, bah on dit oui, forcément. Redescend de ton nuage Théo, Franck Ocean et Caroline Shaw servent clairement à rien, Kanye rappe avec toute la bonne volonté d'une pierre sur un instrumental même pas intéressant.. Track à oublier. Fais chier.


Silver Surfer : Track à oublier encore. J'écoute réellement un album de musique ?


30 Hours : Tu le dis si tu te fais chier Kanye ? Plus flémard comme morceau, difficile. Kanye donne l'impression qu'il rappe quand il veut, de la façon qu'il veut et peut importe si ça sonne creux, sans personnalité. Où est la rage ? Où la passion ? Où est l'instrumental ? Finalement je regrette les collaborations plus couillus de Gesaffelstein ou encore Daft Punk sur Yeezus.


No More Parties In LA : Bah oui forcément, LA track de cet album, p'têt celle qui restera dans les mémoires un peu de temps (l'une des plus faciles à écouter de l'album, coincidence ?), Kendrick Lamar défonce tout, Kanye défonce tout, cette track démontre pourquoi Kanye et Kendrick, le double K du Rap, Spécial K, domine le rap Américain avec un talent dégoutant.


Facts : Cette track était sortie avant l'album mais avec un instrumental légèrement différent, un instrumental moins audacieux si je me trompe pas et là, les producteurs ont insufflé les couilles à ce morceau comme il fallait. Kanye West dégaine les "Facts", bon, là encore, c'est se polir le chinois pour Yeezy tout en faisant une auto-promotion de lui-même à tout les nouveaux auditeurs que ce dernier a engrangé à cause de ses promotions publiques fracassantes. Le Flow à Kanye West, c'est ce genre de track.


Fade : Track un peu fade. Blague, humour. Non, on se laisse porter par cette dernière track mais qui ne cloture pas l'album de la meilleure des manières.


Il a fallu du temps pour me décider de soit faire cette chronique d'un seul coup avec un avis général ou track by track et là, je me suis dis, allez, amusons nous, track by track, on balance ce qu'on ressent.


Que dire de cet album ?
- Encore un album concept de Kanye West,
- Un Yeezus moins industriel,
- Plus chaud,
- Plus convivial,
- Un peu trop de featuring inutiles,
- Un Kendrick Lamar chaud comme la braise.
- Ce délire avec dieu sera terminé au prochain album j'espère car je suis devenu catho' à la fin de l'album moi.
- Desiigner sur la track la moins bonne de l'album tout en étant sur l'une des meilleures.
- Rihanna, baise moi.
- Feed Back et sa lourdeur incompréhensible.


Au final, la dernière track de l'album résume bien celui-ci, concept, novateur, sympathique au demeurant mais nettement en dessous de ce qu'on attendait de la part de Mister Promotion Himself.

LesterBangs
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le 17 févr. 2016

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