La perfection incarnée

Se lancer dans la symphonie complète du Seigneur des Anneaux, c’est accepter de partir pour 2 heures d’un voyage extraordinaire.

Cet album n’est en effet ni plus ni moins que la quintessence des partitions d’Howard Shore, un best of orchestral fantastique, d’une puissance inégalée, une escapade en Terre du Milieu de tous les instants.

On y retrouve deux mouvements par film, soit entre 30 et 45 minutes de bonheur parfait pour chacun des épisodes de la trilogie. Et à chaque instant, à chaque seconde, la transe est totale : de la Comté jusqu’à la Montagne du Destin, il n’y a pas une seule fausse note.

En soi, cet album est déjà extraordinaire, mais alors que j’ai eu la chance d’assister aux 4 derniers mouvements interprétés par un orchestre géant en live, je revois la musique danser, parfaitement en phase avec les gestes du Maître d’orchestre, pure et absolue, alors que les chœurs me traversaient de part en part pour y laisser une marque à jamais impérissable. Aucun mot n’est assez fort pour décrire cette sensation de bien-être et de bonheur absolus.

A chaque écoute, je revis le premier échec de Sauron, la trahison d’Isildur, je me cache à l’auberge du Poney Fringuant, je fuis le Balrog au sein des Mines de la Moria, avant de me reposer en Lothlorien. Puis je galope dans les plaines du Rohan aux côtés des Hommes de la Marche, avant de me perdre en Forêt de Fangorn. Je tremble lorsque les elfes rejoignent le gouffre de Helm par la passerelle alors que tout semble perdu, et je frissonne comme jamais lors de la charge des Rohirim sur les champs du Pelennor. Toutes ces images, toutes ces sensations, toute cette puissance et cette magie me traversent à chaque écoute, invariablement. Au travail, à la maison, dans le noir, dans la rue, dans le métro, quelle importance ? C’est en Terre du Milieu que je suis réellement. A jamais.

Pour écouter ce chef d’œuvre, ça se passe par ici :
https://www.youtube.com/watch?v=mfFQuhWaA_k