This World Is Dead
8.1
This World Is Dead

Album de Blockheads (2013)

Les vétérans français du grindcore refont leur apparition après cinq années de silence complet, même pas un petit split ou EP à se mettre sous la dent.


Ceci dit, quand on voit ce qu’ils ont pondu, on peut aisément leur pardonner.

Ce This World is Dead est leur première référence chez Relapse, label majeur du grindcore que l’on ne présente plus.

Ils n’ont pas réitéré leur expérience studio avec Stéphane Buriez (Loudblast) comme sur le précédent Shapes of Misery (2006), et ont préféré enregistrer avec Jérôme Pellegrini de Mumakil, groupe avec lequel ils ont énormément d’affinités depuis pas mal d’années ; le chanteur du groupe est d’ailleurs invité ici à beugler sur trois titres.


Franchement, ce disque savate sévère : le son est ultra puissant et agressif tout en étant très « organique », notamment le son de batterie avec lequel il semble que l’on redécouvre la définition de blast beat. Chaque instrument est parfaitement mis en valeur et participe activement à la violence explosive et débridée des compos.


Si la première moitié du disque passe très vite, le tempo étant presque toujours au max et les titres s’enchaînant presque sans temps mort sur des durées n’atteignant pas les 1’30 (du grind, quoi), les français changent un peu d’orientation à partir de la plage quatorze, avec quelques ralentissements de tempo, parfois des riffs plus distincts et plus death metal comme sur les grandioses To The Dogs, Look Down ou Diggin Graves ; morceaux porteurs d’une aura cataclysmique qui montre que le titre de l’album a été bien choisi.

Et c’est ce final de sept minutes, morceau à forte coloration doom, qui achève l’auditoire dans une ambiance apocalyptique tout à fait jubilatoire.


Avec Blockheads, on a ici affaire à un grindcore très traditionnel, mais d’autant plus percutant qu’il est exécuté de main de maître avec une hargne et une puissance comme renouvelées.

Le temps de gestation était semble-t-il nécessaire pour accoucher d’une telle tuerie. La furie de ce disque me rappelle celle de Kill The Client sur Cleptocracy (2008).

M’est avis qu’il a de fortes chances de finir parmi les meilleures sorties grind de l’année 2013.


Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com

Man_Gaut
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le 24 janv. 2024

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Man Gaut

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