Ramones Revival

Tout va mal au pays des Ramones ! Marky, le batteur du groupe se fait virer après avoir rater deux concerts (deux concerts effectués avec le batteur du groupe Blondie Clem Burke nommé pour l'occasion "Elvis Ramone") pour traiter son alcoolisme.
Dee Dee, le bassiste, lui enchaîne les dépressions, les excès en tout genre, raccroche les drogues, replonge immédiatement, ... Et se débarrassera même de sa coupe au bol si caractéristique au Ramones, une coupe qu'il détestait au plus haut point.
Enfin Johnny lui, s'est battu pour une fille à la fin d'un concert avec un futur membre du futur groupe punk Sub Zero Construction, résultat ? Crâne fracassé, 4 heures d'opérations du cerveau, la Une de tout les journaux New Yorkais. Il reviendra en forme, crâne rasé avec un titre pour le dixième album des Ramones : Too Tough To Die.
Qu'on se le dise, cet album n'est pas extraordinaire. Pas autant que la "Trinité" Ramones, Rocket To Russia et Leave Home. Mais cet album est très largement au dessus des trois derniers albums en date avant celui ci : le raté End of the Century, le pop Pleasant Dream et l'ignoble Subterranean Jungle. Cet album est vraiment apparu au bon moment dans la carrière des Ramones puisqu'il va relancer le groupe à un son des débuts, un son digne du punk Hardcore mais il est apparu aussi au mauvais moment puisqu'à cette période, plus personne ne s'intéresse aux Ramones, les fers de lances du mouvement Punk Hardcore s'appellent Black Flag, Descendents, Circle Jerks, Bad Religion, Minor Threat, ...
Alors finalement que vaut cet album ? Bah ils ont fait mieux mais ils ont aussi fait bien pire. On retrouve avec cet album le son des début avec la pointe hardcore du moment : Wart Hog, Durango 95 ou Endless Vacation sont de parfaits exemples et figures parmi les meilleurs morceaux de l'album.
Humankind, No Go et Too Tough To Die nous rappellent les Ramones du début avec des riffs simples et efficaces et sans le côté Hardcore. Mais cet album est très contrasté par la présence de morceaux qui font assez tâches notamment l'affreux Howling At The Moon et Planet Earth 1988 qui sont les deux seuls extraterrestres de ce disque et qui ne permettent pas à cet album de figurer parmi les grands albums du Punk Hardcore.
Cet album n'est pas le meilleur des Ramones mais il mérite quand même qu'on y attire notre attention de par le contexte dans lequel il a été réalisé et par le fait qu'il vient "sauver" l'image des Ramones qui n'était plus qu'un vulgaire groupe pop en studio mais qui était et restera le plus grand groupe punk sur scène.