Après avoir fait de la pub pour une célèbre marque de sport en 1986 (le fameux "My ADIDAS"), le groupe se choppe après le succès de leur album "Raising Hell" un melon pas possible . Quand sort ce "Tougher Than Leather", l'égo trip est tel que le groupe clame haut et fort qu'il surpasse Prince et Michael Jackson. Rien que ça !
C'est tellement énorme qu'on se demande si il y a bien un second degré derrière autant tout ce délire mais, hélas, je ne craint que non. Alors voilà : du mercantilisme et de l'ego trip à outrance. Tout ce qui a contribué à pourrir le hip hop prend peu a peu forme vers cette période avec un groupe qui semble s'y complaire et y contribuent grandement.
Après soit, pour rentrer dans l'histoire il ne faut pas la jouer trop poli et attendre gentiment qu'on vous ouvre la porte mais il faut belle et bien la défoncer cette porte. Mais est ce que le talent est suffisamment à la hauteur de toute cette prétention ?
1988, c'est aussi la période où arrivent des groupe de Rap avec un son plus moderne comme Public Enemy. Alors Run DMC arrivera t'il à sortir un album à la hauteur. Et bien la réponse est ... oui.
Pas une masterpiece mais un très bon disque.
Sorte de prolongement de "raising hell", on voit là un groupe qui arrive à son apogée même si il y a vraiment rien de neuf à l'horizon. Si l'album surprend moins musicalement , la qualité est bien là. Toutefois, moins de sommet que son prédécesseur (même si "mary mary ; "run's house", "beats to the rhyme " font largement le poids ) mais pas vraiment de déchet à signaler.
On sent quand même que le groupe commence à avoir fait le tour de la question et devra se renouveler à l'avenir (dans un genre qui, à l'époque, évoluait bien vite) si il veut continuer à peser dans le game. Chose que RUN DMC fera mais en perdant, hélas, toute son inspiration.