Common s'égare.

Universal Mind Control, ça ne fait pas rire. J'attendais l'album avec impatience à l'époque, cela resonnait comme une évidence, je devais me l'acheter. Common, c'était un peu celui que je ne pouvais pas rater... Autant dire que cet album à été un cauchemar pour moi, on à ressenti dans les intentions de Common l'envie de se laisser couler dans une mouvance un peu plus "mainstream" en essayant de pretexter l'etiquette de "l'ecclectisme". Il avait déjà utilisé cette étiquette de l'ecclectisme pour justifier les sonorités électroniques et rock d'Eletric Circus.

Hélas, il ne s'agit pas d'Electric Circus, qui était un album alléchant d'originalité, mais bien d'une farce organisée par Common en compagnie de Pharell et de sa jolie bande de fanfarons : The Neptunes. Eh oui, la quasi-totalitée de l'album est produite par The Neptunes et c'est peut-être bien ça le problème, cet album pue le déjà-vu, la musique éléctronique déjà exploitée dans le hip-hop, cet album pue le commun, ce qui n'est pas commun pour Common, ses textes sont eux aussi atteints par cette banalitée et les morceaux se suivent sans saveur, "Universal Mind Control", "Punch Drunk Love", on à juste l'impression de boire un mojito dans deux verres différents. Un morceau s'en sort dans tout ce foutoir : "Changes" à la prod fruitée et aux choeurs travaillés, l'évidence est la "Common-Neptunes" ce n'est pas ce qui se fait de mieux comme mélange, puisque "Changes" est l'un des deux morceaux dont la production était assurée par Mr. DJ.

Common lui-même ne semble pas croire à cet album, lui-même ne semble pas comprendre dans l'integralité le projet, et ça se sent, il n'y croit pas, nous non plus.