le 10 déc. 2017
La rage au ventre
Déconcertant, bordélique, punk, halluciné… Vitalogy est la réponse d’un groupe sur le point d’envoyer tout le monde se faire foutre ! Pearl Jam a beaucoup souffert des nombreuses critiques remettant...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Déconcertant, bordélique, punk, halluciné… Vitalogy est la réponse d’un groupe sur le point d’envoyer tout le monde se faire foutre ! Pearl Jam a beaucoup souffert des nombreuses critiques remettant en cause leur place dans la scène grunge. Ce troisième album est là pour démontrer qu’ils ne se laissent pas marcher sur les pieds tout en étant une nouvelle étape de leur démarche à prouver leur légitimité et leur (grand) talent dans le rock alternatif Américain.
Ce disque est donc le plus radical de leur carrière. On y retrouve plusieurs de leurs facettes habituelles, comme ce rock puissant et carré (l’énorme « Not for You » dont les couplets inquiétants sont le calme avant la tempête, cette dernière étant ce refrain balancé avec la puissance d’un bombardier) ou un folk mélancolique si touchant (« Nothingman » et le magnifique « Better Man »). Sauf que cette fois-ci, il y a également du punk (« Spin the Black Circle » et son riff à la Hüsker Dü ou ce « Whipping » aussi fou qu’efficace) et des bizarreries impensables pour une formation mainstream (l’hilarant et très Tom Waits « Bugs » ainsi que cette ultime piste au nom improbable que Faust aurait adoré).
Oui, Vitalogy est une sortie perturbante puisque c’est le In utero de leurs auteurs. Un cri de révolte contre un monde consumériste aliénant (je ne vais pas vous recopier la page Wikipédia, mais le groupe en avait gros sur la patate à ce moment-là). Et si cette œuvre n’évite pas quelques faiblesses (« Immortality » s’avère une ballade décevante de la part d’une bande capable d’atteindre des sommets d’émotion, rien que « Tremor Christ » est autant bouleversante que « Black »), elle s’avère nécessaire. C’est même la plus attachante de leur discographie.
Ce n’est donc pas pour rien qu’elle conclut une trilogie absolument essentielle permettant de comprendre à quel point Pearl Jam fut une entité importante pour le rock des années 1990. N’en déplaise aux puristes qui considèrent que le grunge débute et s’arrête avec Mudhoney. D’ailleurs, ces derniers doivent écouter Vitalogy. Pour déjà comprendre leur erreur mais surtout, découvrir un groupe se débattant avec rage et pertinence dans un combat pourtant perdu d’avance. Un cri du cœur qui, je l’espère, ne peut laisser indifférent.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.
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Créée
le 10 déc. 2017
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le 10 déc. 2017
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