Petite baisse de qualité, surtout au niveau des dessins

1967 s’était terminée sur un cliffangher assez surprenant, Spider-Man a perdu la mémoire et se met à travailler pour le Docteur Octopus ! Autant dire que cette année que cette année 1968 s’annonce palpitante ! Cette année va voir, également, l’arrivée d’un personnage très important dans l’entourage de Peter Parker, George Stacy. Le père de Gwen, représentant apprécié et estimé des forces de police.


Réédition de la sixième intégrale des aventures de Peter Parker. Des histoires cultes réalisées par les légendaires Stan Lee et John Romita Sr. Spider-Man a fort à faire face au Caïd, au Docteur Octopus, au Vautour ou encore à Mystério. Et c'est sans compter sa rencontre avec Ka-Zar ou les manigances de J. Jonah Jameson ! Retrouvez également un long récit centré sur les parents de Peter Parker.
Ce sixième volume de Spider-Man : Intégrale rassemble toute la production « arachnéenne » de l’année 1968, c’est-à-dire les épisodes #56 à 67 de la première série Amazing Spider-Man (1963), le cinquième annual consacré au Tisseur et toutes les couvertures originales.


Je vais commencer par les dessins. C’est toujours John Romita Sr qui est crédité sur tous les épisodes, cependant ce n’est pas vraiment le cas, puisqu’il ne se contente que des ébauches, laissant le reste du travail à Don Heck. Ce dernier a beau faire de son mieux pour rendre justice au travail de Romita Sr, qui ne cesse du prendre du galon chez Marvel, force est de constater que cela ne fonctionne pas.


On sent très clairement, on voit très clairement, à quel épisode la bascule est fait. Les personnages sont moins percutant, moins « parfait ». L’action n’est plus aussi vivante. La qualité baisse très clairement, et c’est vraiment dommage.


Cette année 1968 est l’année de la confirmation d’indépendance pour Peter Parker. Il est toujours en coloc avec Harry, avec qui les liens se tissent un peu plus, il continue d’alterner entre les études, les photos pour le Daily Bugle et ses aventures de Spider-Man. Même s’il a un peu de mal à se rappeler qui il est, au tout début de ce tome, alors que le Docteur Octopus le manipule suite à sa perte de mémoire.


Sa vie sentimentale prend une tournure plus concrète puisqu’il se décide enfin à trancher, et c’est la pétillante Gwen Stacy qui rafle son cœur face à la sublime Mary-Jane Watson ! Il va d’ailleurs faire la rencontre du père de Gwen, le capitaine George Stacy. Un policier très respecté, à la carrière irréprochable, et qui semble donner du crédit à Spider-Man ! Sans doute l’un des rares policiers de New-York qui arrive à apprécier le « travail » de Spider-Man.


Notre héros va rencontré de nombreuses fois le capitaine Stacy au cours de cette année. On comprend que les deux personnages vont avoir une synergie assez forte, et surtout que, pour une fois, un personnage important, de premier plan, apparaît non pas pas pour « enfoncer » Peter, mais pour être un allié, un « compagnon » de confiance.


D’autres personnages apparaissent en 1968, comme Randy Robertson, le fils de Joe Robertson. Une apparition timide, mais qui annonce quelque chose.


Du côté des intrigues, des ennemis, Peter doit tout d’abord se débarrasser du Docteur Octopus, qui profite de son amnésie, mais aussi deux Vautours avec le retour d’outre-tombe d’Adrian Toomes, un Mysterio revanchard qui emmène Peter dans un parc d’attraction mortel, le Caïd dans une intrigue passionnante et qui chamboule pas mal la vie de notre héros, mais aussi Ka-Zar ou encore Medusa, dans deux intrigues vraiment plaisantes à lire.


N’oublions pas Crâne Rouge, lors d’un petit séjour en Algérie pour découvrir la vérité sur la mort de ses parents, alors qu’il semblerait qu’ils étaient des traîtres à la patrie ! Un voyage intense pour notre jeune héros.


C’est toujours un plaisir de suivre les aventures de Spider-Man ! Mais après une année 1967 assez incroyable, inoubliable, il faut bien reconnaître, sans enlever l’intérêt des intrigues de ce volume, que c’est un petit moins percutant. Les vilains « mastodontes » défilent, avec plus ou moins de succès et d’intérêt, et l’histoire entre Peter et Gwen n’est pas des plus farouches. L’époque ne s’y prête pas non plus, il faut bien le reconnaître.


Je retiendrais, particulièrement, l’épisode annual, sur les parents de Peter. Véritablement le seul épisode qui apporte quelque chose à la mythologie de Spider-Man.


Bref, une Intégrale plaisante à suivre, mais, scénaristiquement, moins intéressante que la précédente, et graphiquement en baisse de qualité. Mais cela reste une lecture passionnante, intéressante et culte du personnage.

Romain_Bouvet
7
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le 8 avr. 2022

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Romain Bouvet

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