Un dernier tome à l'image de cet event, sympathique et inégal

Avec ce deuxième tome de la Justice League dans l’event Future State, nous arrivons à la fin de ce petit voyage dans les futurs possibles des héros DC Comics. Avec ces ultimes épisodes nous partons loin dans le futur, jusqu’à la fin des temps, tout bonnement avec les épisodes centrés sur Wonder Woman. Un tome que j’avais hâte de lire, tant le premier sur la Justice League m’avait plu.

Yara Flor, Jon Kent, Tim Fox, Jo Mullein… dans un futur proche, ce sont eux les héritiers de Wonder Woman, Superman, Batman et Green Lantern. Mais contrairement à leurs aînés, les membres de cette nouvelle génération de héros ne s’entendant pas suffisamment les uns avec les autres et rechignent à partager le secret de leurs identités. Une menace commune va cependant les forcer à faire de leur Ligue de Justice un groupe encore plus soudé que celui de leurs glorieux prédécesseurs !

Future State, Justice League réunit dans deux tomes les séries consacrées aux membres de la Ligue de Justice lors de l’événement éditorial DC de 2021, lequel projette ses personnages dans des avenirs inédits ! Dans des récits réalisés par les stars montantes de l’éditeur, dont Joshua Williamson (DC Infinite Frontier), Joëlle Jones (Selina Kyle : Catwoman) ou Ram V (Justice League Dark), vous sont présentés les héros de demain !

(Contient les épisodes Future State : Green Lantern #1 et 2, Future State : Justice League #1 et 2, Future State : Wonder Woman #1 et 2, Future State : Swamp Thing #1 et 2, Future State : Suicide Squad #1 et 2, Future State : Immortal Wonder Woman #1 et 2)

Ce second tome des aventures des titres affiliés à la Justice League durant l’event Future State, est quelque peu différent du premier tome. Si dans le volume précédent nous avions un peu une montée en puissance du désespoir afin d’annihiler complètement l’espoir, à travers tous les titres, ici, les différentes mini-séries sont un peu plus indépendantes.

Si on comprend bien, que les choses n’iront jamais en s’améliorant au fil du temps, ce tome allant de 2035 à la fin des temps, les différentes intrigues se concentrent davantage sur les personnages « titres » que sur la vague de dévastation et mort qui frappe le futur, les futurs de l’univers DC.

Dans un premier temps, on s’attarde sur le sort des différents porteurs d’anneaux dont regorge la planète Terre. Que ce soit Guy, devenant « chef » d’une planète, Jessica qui continue de se battre contre la peur malgré qu’elle n’est plus d’anneau, Hal seul au monde ou encore John en soldat de fortune face à une menace incommensurable. Sans oublier la petite dernière, Keli Quintela, jeune enfant qui fait équipe avec Mogo.

De nombreux épisodes assez intéressants, avec de chouettes dessinateur (Sami Basri sur l’épisode de Jessica Cruz), qui nous montrent que la destinée pour les Green Lantern n’est pas prête de s’améliorer.

On découvre ensuite une Justice League bien différente que celle que nous connaissons. Bien plus jeune, avec notamment le fils de Superman, ou encore la fille d’Arthur et Mera, cette nouvelle Justice League ne veut pas faire les mêmes erreurs que leurs prédécesseurs. Terriblement puissante et implacable, il n’y a cependant pas d’âme dans cette équipe, les membres décidant de ne pas tisser de liens entre eux, hors de la League.

Une nouvelle menace, va les obliger à réfléchir à leur façon de faire. L’absence des ses liens devenant un handicap…

On s’attarde également un peu plus sur Yara Flor, un personnage que j’apprécie particulièrement. J’aime beaucoup cette nouvelle Wonder Woman avec un caractère volcanique. La belle guerrière se rend aux Enfers pour y ramener une amie précieuse.

Belle histoire, mais avec en plus les dessins somptueux de Joëlle Jones ! Sa Yara Flor est tout bonnement irrésistible !

Swamp Thing nous propose une belle intrigue, poussant à la réflexion, où la Créature des Marais essaient de « créer » des hommes-arbres pour repeupler la Terre après la disparition quasi totale d’une humanité qui ne s’est jamais soucié de la nature.

La dévastation n’en a pas fini après l’extinction de la Terre, il reste encore l’univers entier à vider de toute vie et de tout espoir. Black Adam fait parti des derniers héros à pouvoir tenter d’opposer une vaine résistance.

Enfin, le tome se termine avec Diana, la seule et unique Wonder Woman, qui s’interroge sur sa divinité, et la croyance qu’on peut avoir en elle, alors qu’elle est la dernière personne vivante de l’univers. Deux excellents épisodes qui clôturent cet event avec le message simple qu’il suffit d’une personne pour que persiste l’espoir. Il suffit d’une once d’espoir pour que cela ne découle sur un ras de marée.

Dans l’ensemble, graphiquement, c’est franchement très beau. Encore de très bons artistes aux crédits de ce deuxième tome.

Bref, au final, Future State aura été plutôt sympathique à suivre. A l’image de ce deuxième tome, tout n’aura pas été parfait, tout n’est pas intéressant, mais un travail intéressants sur les personnages que l’on connaît, de nouveaux personnages prometteurs, j’aimerais beaucoup en revoir certains par la suite (Yara, la fille d’Arthur…) et de beaux dessins.