Lâcheté et mensonges
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Le quatrième volume de "20th Century Boys" nous emmène temporairement loin de Kenji, derrière un nouveau (et superbe) personnage, qui introduit une dimension plus classiquement "hollywoodienne" - donc un peu artificielle - dans le récit : Shôgun, "l'homme de Bangkok", est un héros beaucoup plus traditionnel, solitaire et froid, rompu aux Arts martiaux, vaguement invincible, et son combat contre les méchants proxénètes et trafiquants de drogue - pour plaisant qu'il soit - n'est pas exempt de sa dose de stéréotypes. Pourtant, cet élargissement narratif et géographique est indéniablement bénéfique à l'histoire, d'autant que Urasawa déploie en parallèle une narration éclatée temporellement (ces incessants va-et-vients entre présent, passé récent et passé lointain) qui oblige le lecteur à maintenir une attention permanente, et est pour beaucoup dans la fascination exercée par le manga. Et quand, dans les derniers chapitres, Urasawa fait se rejoindre Kenji et Shôgun, et rattache les fils (enfin, certains...) de son récit, c'est évidemment pour mieux nous plonger dans un nouvel abîme de machinations et de manipulation. Et si... Et si.. Mais lisons la suite ! [Critique écrite en 2008]
Créée
le 10 mars 2016
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