Lady Killer tome 1 paru chez Glénat Comics reprend le premier arc scénaristique de la série américaine du même nom avec Jamie S. Rich au scénario et Joëlle Jones au dessin. Autant le dire je ne connaissais absolument pas l’équipe créative. C’est au détour d’un rayon de librairie que j’ai littéralement flashé pour sa couverture vintage.


Lady Killer est l’histoire de Josie, une femme au foyer épanouie dans l’Amérique des années 50. Cependant, Josie cache un terrible secret à sa famille… c’est une redoutable tueuse a gage. Un femme aussi magnifique que dangereuse. Sur la quatrième de couverture on nous promet une héroïne a mi-chemin avec Dexter (ce que j’estime faux, tueur à gage c’est différent) et une ambiance proche de Mad Men.


Pour l’ambiance effectivement Lady Killer est une vraie réussite. Les dessins de Joëlle Jones et la colorisation de Laura Allred colle parfaitement à l’époque. Josie est un personnage magnifique, physiquement au croisement entre Jackie Kennedy et Audrey Hepburn. J’ai vraiment passé énormément de temps à apprécier certaines planches qui sont de toutes beautés, les costumes, les voitures, les décors… tout sent bon les 50’s. Je ne parle même pas du petit sketchbook façon pin up dans les bonus de l’ouvrage, qui me donne tout simplement envie d’en faire des affiches pour redécorer mes murs. Le léger problème du dessinateur est peut-être les proportions des corps féminins qui font trop masculin (au niveau des épaules surtout) par moment… mais je chipote, graphiquement Lady Killer c’est une réussite.


Concernant la narration, Jamie S. Rich ne perd pas de temps d’installer son personnage qu’il nous lance directement dans un contrat d’assassinat en guise d’introduction. Ce sera mon gros reproche à Lady Killer, tout se déroule (et se lit) beaucoup trop vite, ne prenant pas le temps d’installer les enjeux du récit et ses personnages. Il y a bien une dualité entre la vie de tueuse à gages et la vie de famille de Josie, mais c’est une simple formalité rapidement survolé. Un point regrettable, d’autant que Lady Killer se paye le luxe d’avoir au final une histoire hyper classique et sans aucune surprise puisant son inspiration allègrement dans les classiques de l’espionnage.


En conclusion Lady Killer n’est pas une lecture déplaisante mais possède quelques points dommageables. Graphiquement magnifique mais scénaristiquement décevante, l’ouvrage fera le job si vous êtes à la recherche d’un comics léger et sans prise de tête.


Coffee Quest

CoffeeQuest
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le 4 juin 2016

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