Une belle équipe de bras cassés...

Je n'aime pas les New Avengers, ce que Bendis a fait des Avengers depuis sa prise en main (jusqu'à Siege) est une grosse connerie. Ça ne partait pas trop mal pourtant, Avengers disassembled promettait une remise en question nécessaire, au revoir les super-héros iconiques et surpuissants, bonjour les héros plus terre à terre. Luke Cage en porte-étendard, héros originaire du Bronx, avec ses problèmes liés à la vie de tous les jours, plus proche de la populace qu'un Tony Stark ou qu'un Thor, à l'image d'un Spidey (qui rejoint l'équipe aussi d'ailleurs). C'était une bonne idée. Malheureusement les problèmes à répétition ont miné l'équipe de l'intérieur faisant de chaque tome non pas des récits héroïques mais contant plutôt les mésaventures d'une belle équipe de flambys.
Ce 6éme tome (dernier avant le retour à l'héroic age) nous propose l'apogée de cette médiocrité.
Plongés en plein Dark Reign (celui de Norman Osborn), ces Avengers ont peine à exister. Mis à mal par la pègre locale et toujours par leurs problèmes internes récurrents, le Cap décédé, Thor fâché et Tony Stark H.S., l'équipe est réduite encore plus que d'habitude à un effectif moribond, au bord de la crise de nerf. Un peu comme le lecteur quoi. Les dialogues aiguisés de Bendis n'arrivent pas à faire mouche. Les dessins de Billy Tan pour les 2 premières histoires sont peu inspirés et les couleurs choisies pour illustrer ceux du très bon Stuart Immonen dans la dernière partie sont gerbantes. Bachalo (étrangement au casting sur la couverture) nous gratifie de quelques planches magiques comme a son habitude et puis s'en va. Le scénario quant à lui ne fait pas avancer l'intrigue plus que ça, alors qu'il faut savoir que ce tome couvre tout de même plus d'un an de la série.

New Avengers Vol.1 est enfin terminé, ouf ! 5 années de lecture passive et douloureuse auront fait de moi un anti New Avengers de premier plan.

P.S. : Si vous voulez lire du bon pendant Dark Reign, je conseille amplement les 2 tomes des Dark Avengers, toujours écrits par Bendis, mais proposant quelque chose de bien plus frais et d'une qualité nettement supérieure à tous les niveaux.