Chef d'oeuvre

Parmi les choses qui traverseront les âges, on peut inclure la musique, l'architecture, et toutes les autres formes d'art.
Akira fait partie de ces rares oeuvres qui ne s'arrêteront d'exister qu'à la fin des temps. Cette divine création allie, malgré les techniques très limitées de l'époque, l'utile à l'agréable avec un univers dur et crédible (soutenu par la construction du stade ou les différentes organisations et groupes qui se confrontent au long du métrage) et des personnages à l'image de cet univers. En outre, les personnages de la classe "basse" (Takeda et ses compagnons) se confrontent aux personnages des classes "hautes" (les forces de l'ordre violentes et cruelles ainsi que le gouvernement tout aussi mystérieux et froid). De la confrontation de ces classes naquit Tetsuo.
Ce dernier jouit d'ailleurs du meilleur développement du manga, qui passe de personnage secondaire dans l'ombre de la classe rougeâtre de Takeda à antagoniste principal volant la vedette au motard rouge (on remarque que lors de l'affrontement final entre les deux amis, Takeda retire la veste rouge qui le faisait ressortir du lot et lui donnait son identité, symbolisant la passation de rôle entre eux).
D'autre part le film est techniquement très juste avec une animation au poil et des décors et chara design ultra innovants pour l'époque.