En fait, le récit repose sur les aventures d'ordinateurs, contaminés par des sentiments humains lorsqu'on y a introduit un composant biologique. Comme dans "Shutter Island", la réalité devient incertaine, et ceux que l'on pensait être les méchants ne font que tenir le discours du réel, face à des héros qui délirent.
Les séquences de "rêve", censées émaner d'êtres humains en totalité ou en partie, ne sont en réalité que des animations d'avatars issus de mémoires informatiques dans lesquels les sentiments humains ont été introduits comme des virus.
Le thème est original. Marque-t-il l'angoisse de voir les ordinateurs acquérir une personnalité complète comparable à celle des humains ? La "Tour" apparaît comme un dispositif qui utilise des composants humains pour en faire des ordinateurs perfectionnés, en tentant d'effacer la mémoire associée à ces composants. Le récit proposé ici est celui d'un échec de cette méthode.
Beau découpage, très jolies séquences oniriques avec des ruptures savoureuses de lieux, de temps et d'atmosphères.