Un album pivot de la saga !
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce 4e tome est pour le moins inégal. Tout d'abord par le dessin de De Vita qui semble moins précis, bien que toujours juste. Cet album semble avoir été dessiné très vite, probablement pour maintenir la cadence effrénée du rythme des parutions des albums de l'univers de Thorgal. Le personnage de Kriss de Valnor retombe dans ses travers. En ça, il perd de l'évolution qu'elle avait subit au début de la série. De part le dessins différent, elle perd aussi de son fameux sex-appeal.
Pour le scénario, c'est un peu pareil, c'est assez inégal : beaucoup de flash-backs, beaucoup de rappels mais peu d'éléments neufs. L'avantage de ces flash-backs et rappels c'est qu'ils permettent de resituer l'histoire. Ce qui n'est pas plus mal car, entre la parution des différents albums, il n'est pas toujours évident de se remettre dans le bain. Un résumé des épisodes précédents ne serait d'ailleurs pas inutile. On y retrouve aussi des révélations pas vraiment surprenantes comme la véritable identité du roi guérisseur. Cependant, le rythme est là. On ne s'ennuie pas. Et cet album se lit d'une traite.
Il fait en quelque sorte office de pivot, de pièce centrale de ce puzzle scénaristique développé par Sente depuis sa reprise de la série mère. L'apparition du roi Magnus (que l'on doit comprendre Charlemagne) fait perdre un peu d'exotisme à cette série, la situant dans un contexte historique plus connu de nos livres d'histoire, à la fin du 8e siècle. Les séries Thorgal restent néanmoins de très bonne facture et cet album reste tout de même au-dessus de la mêlée malgré ses petits défaut. On se réjouis surtout de la conclusion de cet arc qui fait croiser 3 séries pour pouvoir en relire l'intégralité et enfin en saisir toute les subtilités.