Makoto Raiku réitère son exploit

Veganisme et écologie

Makoto Raiku fait partie de ses mangakas peu connus qui arrivent à nous pondre des merveilles inconnues au bataillon. Il se range ainsi au coté de mangaka tel que Takahiro Arai ( Darren Shan puis Les misérables ) ou encore Makoto Yukimura ( Vinland Saga, qui commence à avoir tout de même sa petite communauté de fan ansi que Planètes ).
Dans son ancien manga, Zatchbell, Makoto Raiku s'essayait à ce sous genre sympa du battle royale shonen : Un tournoi, tout le long du manga et un héros qui évolue, ses techniques aussi et ils s'entoure petit à petit d'allié en vue du dénouement final. Si le genre est éculé et dure depuis longtemps maintenant, on sentait que ce dernier arrivait à dépeindre des personnages certes enfantin mais vite attachant. La puissance émotionnelle de ce premier manga m'avait touché et celui ci à durer plus de 30 tomes, une joli prouesse pour un premier manga.
Ce dernier est d'ailleurs bien plus plébiscité par les jeunes japonais qu'autre part dans le monde. Lors des évènements de Fukushima, il a été une mascotte populaire.

Peu de temps après ce premier succès donc il débute animal kingdom. Si le résumé nous résente un énième manga de baston avec des pouvoirs on se rend vite compte qu'il n'en sera rien. Si le coté fight intense sera certes présent sur la deuxième moitié du manga, la première permet à nouveau de présenter beaucoup de personnages attachants et on voit se faire un parallèle entre l'histoire de notre monde, et l'évolution du protagoniste. Il découvre les outils, le feu, l'agriculture etc...
Plus tard il part en quête d'une nourriture végétale capable de contenter carnivore comme herbivore. Plus vegan que ça, tu meurs. Mais malgré tout dans son cas on ne peut que comprendre la démarche : ne plus avoir à tuer d'innocents pour se nourrir. Et là le manga commence à nous questionner par ci par là, jamais dans de longs discours mais toujours de la bonne façon. On nous parle aussi de l'incohérence de la loi du plus fort etc...
Le manga est aussi écologique et délivre un message fort : prendre soin de la terre avant qu'il ne sois trop tard. On s'en rend compte assez vite : Si le début du manga nous fait croire que nous assistons à l'évolution de l'homme de croc-magnon un doute nous assaille quand même très vite : pourquoi un petit garçon sans parents ?

Personnellement j'ai eu un choc en le découvrant. Le manga mélange donc ce discours vegan avec un message écologique. Et dans un monde ou on fout en l'air la planète ça fait du bien de voir qu'à son échelle ce manga peut faire prendre conscience de certaines choses.
Au delà de ça Makoto affine son trait et se permet des doubles pages grandioses, de grands décors, des scènes de batailles épiques etc...
L'histoire est pleines de rebondissements, de moments riches en émotions.
Je conseille ce manga et ceux cités en haut de cette critique à ceux qui aiment découvrir des perles rares. Personnellement j'ai pu le lire via une médiathèque mais je sais qu'il peut être plus dur à trouver que Zatchbell.
Bref je pense qu'on assiste à la naissance d'un mangaka avec sa touche propre, empreinte d'humanisme et de bonté. Ces mangas sont des invitations à se regrouper et à agir, avant qu'il ne soit trop tard.