Alors, y'a quoi de l'autre coté de ce fichu miroir ?
Batman enquête sur la mort d'un haut placé de Gotham, lorsque tout à coup, un lapin blanc surgit devant ses yeux, criant être en retard et saute dans une plaque d'égout. Intrigué, le chevalier noir par à sa poursuite. Il va vite tombé avec une de ses amies d'enfance décédée, une certaine Célia, qui va le conduire à travers le Pays des Merveilles...
Alors oui, cette BD est complètement barrée. Elle n'a pas fait grand bruit lors de sa sortie directement en Graphic Novel au début de l'année 2012. Elle raconte la première rencontre entre le Mad Hatter (Chapelier Fou) et Batman. C'est assez psychédélique et les dessins de Sam Keith, très crayonné et "enfantin" se prête à merveille au thème. Baigné entre hallucination et réalité, Bruce va être mené par la main par une gamine nommé Célia (Célia, Alice... vous voyez le truc) au pays des Merveilles. De nombreux clins d'oeil au conte de Lewis Carol parcours le récit et nous restons finalement assez éloigné de ce que l'on a l'habitude de lire au sujet de la chauve-souris.
Assez déroutante, l'histoire devient par moment relativement dure à suivre. Et bien que l'auteur aime jouer entre rêve et réalité, on a quand même bien du mal à se demander nous même ce qui est réel et ce qui ne l'est pas... Pourtant, Batman arrive à résoudre son enquête on ne sait comment. Je suis assez septique, car au final, je me suis laissé berné et c'était sans doute ce que voulait les auteurs, pourtant, je reste sur ma faim. J'aurais voulu plus de caractérisation du Chapelier, j'aurais voulu avoir le fin mot de l'histoire sur mythe et réalité et non ce message crypto-religieux qui se trouve sur la dernière page... Célia, la gamine qui accompagne Batman tout au long de l'histoire est cependant l'un des points fort du récit. Le personnage est très attachant et graphiquement réussi. Un peu comme la chauve-souris, on se laisse trimballer par la gamine sans trop comprendre ce qui se passe...
Le twist final tombe cependant un peu à plat tant il est amené avec facilité. C'est déconcertant et on se dit que le titre aurait mérité un ou deux chapitre de plus (et une meilleure exposition). C'est d'ailleurs amusant de constater qu'il est construit comme une mini-série et non une oeuvre à sortir directement en format TPB. Changement de choix éditorial ? Sans doute, mais ça ne change de toute manière rien à l'affaire...
Pour les plus curieux et ceux qui aiment quand Batman flirte avec le monde de Lewis Caroll. Les autres, passait votre chemin !
